Les électeurs auaraient sanctionné le PJD lors du scrution partiel organisé, jeudi 24 avril, à Sidi Ifni et Moulay Yacoub, constate Al Massae dans son édition de ce week-end. Le quotidien estime que le parti de Benkirane a été victime du faible taux de participation qui n'a pas dépassé les 26%, après le dépouillement des votes. Le scrutin se serait déroulé dans le calme, à l'exception de quelque escarmouches survenues à Sifi Ifni, près de 4 heures avant la fermeture des bureaux de vote. "Le PJD a perdu deux sièges au Parlement. Il a essuyé un échec malgré une campagne réussie à laquelle ont pris part des dirigeants du parti de la lampe qui ont fait une tournée dans les bourgades les plus reculées et malgré les réunions tenues avec les électeurs pour défendre le bilan du gouvernement", lit-on sur Al Massae.
Belote, rebolte et... 4 belotes
Akhbar Al Yaoum, pour sa part, révèle que ce scrutin a été entaché par des fraudes dans les deux circonscriptions. Abdellah Bouanou, leader PJDiste, a déclaré au quotidien que "le gouvernement devrait apprendre la leçon. Le chef du groupe parlementaire PJD estime ainsi que le gouvernement devrait mettre au point un cadre législatif plus strict pour couper la route aux marchandages et à l'abus de pouvoir". Assabah, de son côté, estime que la défaite flagrante du PJD est un indicateur de régression et de débâcle électorale face à l'opposition qui a remporté les deux sièges convoités par le parti du chef du gouvernement. Dans son analyse des résultats du scrutin, Annass juge que l'échec essuyé par le PJD est un coup dur. Le journal ajoute que Mohamed Aboudrar du PAM a damé le pion au PJD à Sidi Ifni alors qu'un istiqlalien a décroché le siège de Moulay Yacoub. Dans une déclaration au quotidien, Adil Benhamza, porte-parole du parti de la balance, a souligné que la circonscription de Moulay Yacoub est un bastion de l'Istiqlal et que la défaite du PJD confirme la régression de la popularité du chef du gouvernement, comme l'annonçaient de récents sondages.
La popularité de Abdelilah Benkirane aurait en effet pris un sacré coup ces derniers temps particulièrement auprès des jeunes et des citadins. Les résultats du scrutin sont venus confirmer la tendance. D'autant plus que l'écart des voix a été de près de 3.000 voix entre les candidats PJD et ceux de l'opposition. Une sanction? Tout laisse à le penser mais, quand on sait que les malheureux électeurs des localités précitées ont été appelés aux urnes quatre fois de suite pour choisir leur représentants, cela laisse alors place à d'autres questions.