C’est une onde sismique qui ne finit pas de s’amplifier qui a été déclenchée par le scandale du stade Moulay Abdallah. Al Akhbar, dans son édition du 18 décembre, informe que Mohand Laenser, Secrétaire général du Mouvement populaire (MP), a menacé de quitter la coalition gouvernementale si Abdelilah Benkirane, Chef du gouvernement, recourt à l’article 47 de la Constitution, qui lui donne le droit de démettre un ministre de sa charge.
Solidarité partisane ?Dès que l’information s’est propagée, Mohand Laenser et Halima Assali, membres du bureau politique du MP, ont noué des contacts avec les membres de cette instance et les élus du parti pour les informer de l’organisation d’une réunion urgente pour statuer sur le retrait du gouvernement au cas où le chef de gouvernement viendrait à démettre Ouzzine de ses fonctions. Parallèlement à ces développements, plusieurs groupes parlementaires ont demandé la constitution d’une commission pour enquêter sur le scandale précité. L’attitude de Mohand Laenser contraste beaucoup avec celle de son fils. Ce dernier a publié une image très évocatrice du scandale en commentant sur un ton ironique une photo de la scène de la grande raclette et des éponges à côté d’une serviette hygiénique.
Tel père… tel fils !
Mises à part les prises de position opposées au sein de la famille Laenser, la journée a connu la publication du verdict de la commission interministérielle chargée de définir les responsabilités dans cette affaire. Si les résultats ne sont pas encore connus, Akhbar Al Yaoum révèle que la société Valtech a assuré lors de l’enquête que Mohamed Ouzzine l’a «obligée» à acheter une herbe de mauvaise facture. Le département de tutelle a refusé d’acheter une herbe apte à être implantée sur le terrain du Complexe Moulay Abdallah du type Bermuda proposée par Valtech, et qui peut supporter une météo rigoureuse, pour privilégier la variété Mezcla Verd, qui ne peut supporter notre climat. Les informations qui ont filtré de l’enquête font état de la demande par les enquêteurs de la consignation par écrit du raccourcissement des délais de livraison. Le quotidien livre aussi d’autres détails croustillants comme la non-supervision de la livraison et le non-respect des délais de repos de l’herbe. Le verdict de la commission interministérielle est très attendu. C’est lui qui nommera les responsables de ce scandale qui a tourné tout un pays en dérision.