Sahara. Un ministre Podemos sèchement recadré: "l'Espagne ne reconnaît pas la "rasd"

Arancha Gonzalez Laya, ministre espagnole des Affaires étrangères, et son homologue marocain, Nasser Bourita, au cours d'une conférence de presse à Rabat, le 24 janvier 2020. 

Arancha Gonzalez Laya, ministre espagnole des Affaires étrangères, et son homologue marocain, Nasser Bourita, au cours d'une conférence de presse à Rabat, le 24 janvier 2020.  . DR

La MAE espagnole, Arancha Gonzalez, a eu un entretien téléphonique avec son homologue marocain, Nasser Bourita, au sujet de l'entrevue du Secrétaire d'Etat issu du parti Podemos, Nacho Alvarez, avec une prétendue «ministre sahraouie». La réaction ferme du gouvernement espagnol.

Le 24/02/2020 à 11h17

Hier, dimanche 23 février, Le360 épinglait l'acte hérétique et irresponsable d’un membre du gouvernement espagnol, en l’occurrence le secrétaire d’Etat aux Affaires sociales, Nacho Alvarez, issu de la formation politique Podemos, un parti d'extrême-gauche, acquis à la thèse séparatiste du polisario. Celui-ci s’était en effet autorisé une entrevue, vendredi 21 février, dans ses locaux à Madrid, avec la dénommée Souilla Birouk, soi-disant "ministre sahraouie". Pire encore, il s'était ensuite fendu d'un message sur son compte Twitter où il a exprimé ouvertement sa "solidarité avec le peuple sahraoui", avant de rétropédaler et le supprimer.

Le ministère espagnol des Affaires étrangères n'a pas tardé à recadrer le ministre gauchiste, tout en assurant le département de Nasser Bourita quant à la position de l'Etat espagnol sur le dossier du Sahara marocain. 

«J’ai eu un appel téléphonique avec mon homologue marocain sur l’entrevue du secrétaire d’Etat aux affaires sociales avec la prétendue ministre sahraouie aux affaires sociales. J’ai pu clarifier que l’entrevue et la communication autour d’elle ne reflète pas la position du gouvernement espagnol sur le Sahara», a réagi la nouvelle cheffe de la diplomatie espagnole, Arancha Gonzalez, via son compte officiel.

Et de clarifier encore: "la position de l’Espagne n’a pas changé sur le Sahara. Il s’agit d’une politique d’Etat. L’Espagne ne reconnaît pas la "rasd" et appuie les efforts du secrétaire général de l’ONU en vue d’une solution pacifique dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies".

Vous avez donc bien lu: l’Espagne ne reconnaît pas la «rasd».

Il en ressort que la déclaration dont s’est fendu le ministre Podemos n’engage que lui-même, ou tout au plus son parti qui devra désormais réfléchir à deux fois avant de dire, à plus forte raison d'entreprendre, quoi que ce soit qui n’aille pas dans le sens du respect de l’intégrité territoriale du Maroc.

Par M'Hamed Hamrouch
Le 24/02/2020 à 11h17