Lors d’une séance publique du Parlement (Cortès) tenue ce mercredi, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a défendu le changement stratégique de son pays dans ses relations avec le Maroc. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 31 mars, que Sanchez considère cette démarche comme un «pas en avant qui va de pair avec les ambitions des partenaires européens et des États-Unis». Le responsable espagnol a réitéré, devant les parlementaires de son pays, la position de son gouvernement sur l’initiative marocaine d’autonomie.
Il a été on ne peut plus clair en reprenant la teneur du message qu’il a adressé au Roi Mohammed VI: «Le plan marocain de 2007 constitue la solution la plus sérieuse, réaliste et crédible». Tt d’ajouter qu’ «Il faut régler ce conflit dans le cadre de l’ONU avec une solution qui soit acceptable par les deux parties». Tout en rendant hommage aux efforts déployés par le Maroc pour trouver une solution à ce conflit régional, le chef du gouvernement a tenu à préciser que «la France, l’Allemagne, l’Union Européenne et les États-Unis, ainsi que toutes les résolutions de l’ONU, approuvent les efforts sérieux et crédibles du Maroc».
Le quotidien Al Akhbar rapporte que le chef du gouvernement a souligné que la position de l’Espagne était claire. Ceci étant, ajoute-t-il, il n’est pas question de minimiser l’importance de la décision prise par le gouvernement espagnol car elle constitue un pas en avant. Autant dire, poursuit Sanchez, que les relations maroco-espagnoles sont sur la bonne voie et que l’occasion est propice pour l’Espagne de régler les problèmes en suspens avec le Maroc en affirmant que ce changement stratégique constitue «une nouvelle étape, une feuille de route claire et ambitieuse qui va mettre fin à la crise qui a porté préjudice aux deux pays».
Et le responsable espagnol de préciser que l’objectif du gouvernement consiste à défendre les intérêts de l’Espagne en s’adaptant aux mutations de L’UE et du système multipartite de l’ONU: «L’Espagne a réaffirmé ses positions sur ce dossier car il existe une nouvelle chance de reprendre les négociations après la nomination de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan De Mistura», conclut le chef du gouvernement espagnol.