Sahara marocain: vers un règlement définitif de ce différend artificiel

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères.

Revue de presseLa diplomatie marocaine a réalisé de grandes percées dans le dossier du Sahara en accumulant les soutiens au plan d’autonomie au niveau international. La reconnaissance de la marocanité du Sahara par deux membres permanents du Conseil de sécurité et le retour du président Donald Trump à la Maison Blanche laissent présager un dénouement rapide de ce conflit artificiel. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 29/12/2024 à 19h13

Le dossier du Sahara marocain connaît des développements rapides et importants, après la succession des positions de soutien à la souveraineté marocaine sur ses Provinces du Sud par la communauté internationale.

Des prises de position qui laissent présager un règlement définitif du plus long conflit dans le monde, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 30 décembre 2024.

La reconnaissance en 2020 de la marocanité du Sahara par les États-Unis a constitué un grand tournant historique dans la résolution de ce différend régional.

La position américaine a permis au Royaume de réaliser des percées diplomatiques dans plusieurs régions du monde, consacrant ainsi le soutien au plan d’autonomie par la communauté internationale.

D’autant que les dernières nominations effectuées par le président élu, Donald Trump, laissent entendre que l’administration américaine cherche à accélérer la résolution de ce conflit.

Il s’agit notamment de la nomination de deux proches du Maroc, en l’occurrence Richard Grenell, comme émissaire pour les missions spéciales, et Elise Stefanik, comme ambassadrice à l’ONU.

Il est clair que la reconnaissance américaine a ouvert la voie à d’autres pays dans les cinq continents pour suivre son exemple, en soutenant la marocanité du Sahara et le plan d’autonomie.

C’est ainsi que des pays comme l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas, la Roumanie, la Serbie et Chypre ont indiqué que le plan d’autonomie constituait «la base la plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible pour mettre fin à ce conflit».

D’autres pays arabes, africains et asiatiques ont adhéré à cette dynamique en soutenant l’intégrité territoriale du Royaume et son plan d’autonomie.

Mais c’est la décision de la France de considérer le plan d’autonomie comme le cadre exclusif pour résoudre ce conflit artificiel qui a marqué un tournant historique dans ce dossier.

Tout le monde s’accorde à dire que le message du président français est un pas important vers une pleine reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara.

Dans un rapport publié par l’Institut américain pour la paix (USIP), son directeur des programmes pour l’Afrique du nord, Thomas M. Hill, indique que «l’une des guerres les plus longues d’Afrique a pris fin en juillet 2024, lorsque la France a reconnu la revendication de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental».

S’appuyant sur des preuves et un contexte historique et chronologique, Thomas M. Hill a valorisé le «soutien international croissant pour le plan d’autonomie proposé par Rabat».

Ces importants développements dans le dossier du Sahara ont poussé la diplomatie marocaine à changer de ton, notamment en répondant aux allégations des représentants du régime militaire algérien.

C’est ainsi que le représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, a recadré son homologue algérien, en martelant devant le comité spécial des 24 de l’ONU: «pour le Maroc, le différend régional autour du Sahara marocain est définitivement réglé, n’en déplaise à l’Algérie».

Pendant que l’ambassadeur algérien s’obstine à être l’avocat impertinent d’une entité fantoche, le nombre des pays qui soutiennent la thèse marocaine ne cesse de s’agrandir, relaie Al Ahdath Al Maghribia.

C’est ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a indiqué qu’au cours des deux dernières décennies, 50 pays ont retiré leur reconnaissance de la pseudo-RASD, réduisant ainsi à 28 pays ceux qui continuent à la reconnaître en tant que telle.

Dans le vieux continent, a-t-il poursuivi, quatre pays ont rejoint le groupe européen qui soutient le plan d’autonomie, dont le nombre s’élève désormais à vingt pays, sachant que dans le monde, aujourd’hui, 113 pays épousent la thèse marocaine.

Par Hassan Benadad
Le 29/12/2024 à 19h13