«Il n’y aura pas de pourparlers directs entre le Maroc et le Polisario sur le court terme», affirme le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui, dans son édition du mercredi 7 février, rappelle les multiples rencontres effectuées à Berlin, au début de ce mois de février, par Horst Köhler, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU. Et le journal de préciser que Horst Köhler s'est entretenu avec les différentes parties impliquées de près ou de loin dans le conflit provoqué par Alger autour du Sahara marocain.
Aucune information n’a filtré sur le contenu de ces discussions secrètes. Cela dit, Mohamed Salem Ould Salek, le prétendu "ministre des Affaires étrangères" du Polisario, a fait part de «sa disposition à mener des négociations directes avec le Maroc», lors d’une conférence de presse organisée à Alger, lundi dernier. Ould Salek a également estimé que cela constituerait «une nouvelle étape pour préparer la nouvelle phase des pourparlers directs».
Interrogé par Al Ahdath Al Maghribia, l’expert Moussaoui Ajlaoui explique que «Horst Köhler prend ses marques par rapport au dossier. C’est la raison pour laquelle il est difficile d’imaginer des discussions directes». L’expert ajoute que «le Maroc aurait tort de les accepter» et doit, toujours selon Ajlaoui, «mettre l’Algérie face à ses responsabilités en exigeant un recensement de la population des camps de Tindouf».
Selon le journal, les rencontres qui ont eu lieu à Berlin entrent dans le cadre de la préparation du rapport présenté, chaque année, au Conseil de sécurité. Pour Moussaoui Ajlaoui, Horst Köhler prendra en considération les derniers développements en Catalogne, au Cameroun ou encore au Niger, d'affaires prouvant qu'il n'est d'autre solution que politique à ce genre de dossiers. Le Maroc, souligne encore Moussaoui Ajlaoui, doit mettre les points sur les "i", d’autant qu’il a multiplié les succès diplomatiques sur les plans continental et international, ce qui a mis le Polisario dans une position d’isolement. Cette situation, indique le journal, a d'ailleurs poussé le Polisario à revenir sur ses menaces de guerre. Il a toutefois fait allusion à une possible intervention militaire de l’Union Africaine.