Voilà encore deux personnalités politiques françaises qui appellent, comme plusieurs de leurs confrères, la France et l’Europe à suivre la dynamique nouvelle en cours dans le Sahara, suite à la reconnaissance par les États Unis de la pleine souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. Il s’agit ni plus ni moins de deux figures du Parlement: la porte-parole des députés En Marche à l’Assemblée nationale, Christine Verdier-Jouclas ainsi que le patron des centristes au Sénat, Hervé Marseille.
La reconnaissance américaine, évènement “majeur” sur la scène internationale, constitue un “acte politique important” qui vient “reconnaître ainsi le travail de qualité de la diplomatie marocaine, sous la conduite du Roi Mohammed VI”, relève Christine Verdier-Jouclas, également vice-présidente du groupe d’amitié France-Maroc, dans une tribune publiée sur son blog de députée, tout en rendant hommage à SM le Roi “pour sa volonté de ramener la paix, notamment en ce qui concerne la coopération Nord-Sud/Sud”.
L’autre évènement majeur, ajoute-t-elle, est le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, qui constitue un “acte structurant pour davantage de paix et de stabilité dans cette région du monde, une zone qui représente pour l’Europe un enjeu important de sécurité collective”.
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A ses yeux,“au-delà d’être un facteur de stabilisation politique”, la position américaine pourra également être un “puissant levier de développement économique, notamment avec l’ouverture, il y a quelques jours, d’un consulat américain à dimension économique à Dakhla”, note Verdier-Jouclas.Dans ce contexte, la députée française affirme avoir constaté, lors de deux visites dans la région de Dakhla, le “potentiel économique du Sahara marocain”, notamment en ce qui concerne les énergies renouvelables.
Elle déplore en outre le fait que les “réticences” et les “résistances” encore existantes s’appuient sur “des repères et des réalités géopolitiques aujourd’hui dépassés par le sens de l’histoire et les enjeux auxquels nous sommes désormais confrontés” et que “nous devons progressivement faire en sorte de les lever”, préconise-t-elle.
“Je souhaite que la France ne reste pas indifférente à cette nouvelle donne géopolitique et puisse envisager de hausser son niveau d’engagement en faveur du Sahara marocain, en adoptant une attitude pro-active sur cette question”, affirme la députée française. Et de poursuivre que cela permettrait de conforter le rôle pivot dans la relation Europe-Afrique, notamment sur les questions de migration ou de lutte contre le terrorisme.
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Même son de cloche chez Hervé Marseille, président du groupe Union centriste au Sénat français. Lui aussi a invité la France et l’Union européenne à “emboiter” le pas à l’Administration américaine et à reconnaître, eux aussi, la pleine et entière souveraineté du Maroc sur le Sahara, “une décision qui va dans le bon sens” et qui contribuera à instaurer une paix juste et durable dans la région.
La diplomatie européenne, avec ses 27 membres, est certes “ambiguë” et “complexe”, a reconnu l’ancien vice-président du Sénat. Néanmoins, s’agissant de la question du Sahara, “il faut que l’Europe aille vers plus de clarté et qu’elle participe à la résolution d’un conflit qui n’a que trop duré”, a-t-il préconisé. Car, de son point de vue, “la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara permettra l’instauration d’une paix juste et durable dans la région”.
D’ailleurs, au regard des efforts déployés par le Maroc et les investissements extrêmement importants qui ont été faits au Sahara, “la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur ce territoire serait un geste très significatif qui contribuerait effectivement à la paix dans la région”, a-t-il affirmé.
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Alors que l’engagement militaire de la France au Sahel est actuellement en débat au Parlement français, le sénateur Marseille affirme qu’“à l’évidence, il faut stabiliser cette région” et que le rôle du Maroc y est essentiel.
“Le partenariat de la France avec le Maroc est indispensable puisque nous avons avec le Royaume non seulement des relations d’amitié historiques mais également un partenariat extrêmement important concernant la lutte contre le terrorisme dans laquelle le Maroc joue un rôle majeur”.
Donc, “il est extrêmement important que nous puissions développer ce partenariat avec le Maroc, qui fait déjà beaucoup”, a-t-il plaidé.