«En politique, le momentum est décisif. Il nous fait comprendre la nécessité d’aller dans le sens de l’histoire», écrivent Michel et Brotchi dans ce communiqué publié sur les sites européens «eubriefs.com», «eupoliticalreport.eu» et «eutoday.net».
Pour ces deux sages de la politique belge, «le processus de ce différend a besoin d’un nouveau souffle afin de mettre fin à des actions de déstabilisation dans la région sahélo-saharienne particulièrement stratégique et dangereuse», notant que «l’avenir de l’Europe dépend de la stabilité en Afrique et plus particulièrement de cette région, considérée par d’aucuns comme la frontière du sud de l’Europe».
Soulignant que «l’administration Biden, bien consciente des enjeux, ne parait pas vouloir remettre en cause la marocanité du Sahara», ils relèvent que «le soutien aux indépendantistes, que ce soit en Europe, dans le monde arabe ou en Afrique, s’affaiblit» et «la tenue d’un référendum d’autodétermination par l’ONU semble abandonnée et n’est plus abordée dans les textes onusiens».
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Cette affirmation, notent-ils «s’est largement confirmée lors de la Conférence ministérielle de soutien à l’Initiative d’Autonomie sous la souveraineté du Maroc, qui s’est tenue le 15 janvier dernier sous les auspices du Royaume chérifien et des États-Unis». A cette occasion, rappellent les deux hauts responsables politiques belges, «les participants se sont engagés à plaider en faveur d’une solution se basant uniquement sur l’Initiative marocaine d’Autonomie». «Ce qui nous fait dire que nous nous acheminons lentement mais sûrement vers la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara et ce, pour des raisons géographique, politique et géostratégique», affirment-ils.
Michel et Brotchi estiment dans ce contexte qu’«il est grand temps pour l’Union européenne, en tant qu’acteur global, de se positionner sur l’échiquier mondial en favorisant la résolution du conflit car si l’Afrique est concernée au premier chef, l’Europe et le Moyen-Orient lui emboitent le pas».
Rappelant que «la sécurité en Afrique est une condition de la sécurité européenne», les deux hommes d’Etat soulignent que «le Sahel et le Maghreb sont des régions vitales pour la pérennité et la sécurité de notre continent».
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Ils relèvent à cet effet que «le Maroc, partenaire privilégié de l’UE, pays dynamique et tourné vers l’avenir, pourrait être l’acteur régional clé pour créer les conditions d’une solution politique réaliste, sûre, durable et efficace pour le Sahara» car «depuis son retour au sein de l’UA, la diplomatie marocaine est particulièrement active, accueillant nombre de ministres africains en visites officielles et son influence sur le continent se mesure au nombre de consulats ouverts (20 Etats membres de l'ONU actuellement) depuis 2019 dans les villes de Dakhla et Laâyoune».
Ils affirment qu’ils ne peuvent que «constater le développement économique de cette région, tirant parti de ses ressources, du système éducatif et de financements marocains ainsi que des investissements étrangers».
Ce développement économique prospère, estiment-ils, «va de pair avec une gouvernance locale basée sur le respect des lois».
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Il va sans dire, affirment les deux hauts dignitaires politiques belges, «que cette gestion préfigure ce que l’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine pourrait offrir à l’ensemble de cette région. Elle serait source d’une nouvelle ère de paix et de prospérité pour toute la sous-région, porteuse d’opportunités pour la jeunesse du continent africain».
Il nous appartient, ajoutent-ils, «d’unir nos efforts pour parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable sous l’égide des Nations unies. L’Initiative marocaine d’Autonomie est une fenêtre d’opportunités qu’il faut saisir en tant que base sérieuse et crédible pour arriver à une solution négociée, car un prolongement indéfini du statut quo actuel, dans une zone stratégique dont la stabilité est étroitement liée à celle du continent africain, voire du bassin méditerranéen, n’est pas viable, comme le prouve la récente rupture du cessez-le-feu par le polisario, fin de l’année passée».
Et les deux ténors de la politique européenne de conclure: «Il est temps de mettre un terme à cette question laissée ouverte depuis plus de quarante ans, au détriment de toute une région».