Ce rapport, qui se focalise sur l’évolution du processus de paix au Sahara et sur d’autres questions connexes, est logé à la même enseigne des rapports de l’organisation panafricaine sur la question du Sahara, lesquels font montre de partialité et d’un parti pris flagrant en faveur de la thèse des séparatistes du Polisario et leur mentor, l’Algérie. Normal quand on sait que c'est Alger qui détient les clés du Conseil de paix et de sécurité depuis sa création en 2004.
En plaçant à la tête de ce département un Said Djennit, Ramtane Lamamra et maintenant Smail Chergui, l’Algérie n’a, à aucun moment, respecté la rotation à ce poste arguant qu’elle compte parmi les gros contributeurs de l’UA et, par conséquent, a le plein droit de s’accaparer une structure influente au sein de l’organisation panafricaine. Mais si l’Algérie se cramponne à ce poste, c'est pour une raison bien déterminée: faire chanter le Maroc sur son Sahara.
Faux rapport, vraie imposture! Comme l'on pouvait s'y attendre, c'est un rapport à charge contre le Maroc. Il entonne le même vieux couplet : «Lancer un appel pour une action internationale renforcée et cordonnée en vue de l’organisation rapide d’un référendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux décisions pertinentes de l’OUA/UA et aux résolutions des Nations Unies». Et comme pour joindre le geste à la parole, le présumé Conseil de paix et de sécurité a envisagé, du haut de son fantasme, de «mettre en place un Groupe international de contact sur le Sahara occidental (GIC-SO), en vue de maintenir la question sur l’agenda de la communauté internationale et de mobiliser le soutien nécessaire pour le règlement rapide du conflit».
Ce même conseil, noyauté par les services de renseignement algériens, dit attendre «avec intérêt, le renouvellement du mandat de la MINURSO», et «encourage le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre les mesures nécessaires pour donner à la MINURSO un mandat en matière de droits de l'homme, compte tenu de la nécessité d'assurer la surveillance durable, indépendante et impartiale des droits de l'homme, tant sur le Territoire que dans les camps de réfugiés».
L’UA, qui se targue de respecter le processus onusien pour une solution juste et mutuellement acceptée par toutes les parties, pèche, à chaque fois, par une flagrante partialité en adoptant des attitudes hautement hostiles au Maroc, compliquant davantage toute résolution du conflit du Sahara.