Finalement, c’est la montagne qui accouche d’une souris. Annoncée en grande pompe par la machine de propagande du lobby algéro-séparatiste, la conférence dite des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA a achevé ses travaux, hier, sur un non-événement. Une déclaration dite de Johannesburg - elle aurait honnêtement dû s’appeler Déclaration d’Alger -, qui reprend à son compte les thèses stériles et fossilisées du tandem Alger-Polisario au sujet de la question saharienne et que l’on retrouve dans un dépêche insignifiante, qui plus est truffée de coquilles pour ne pas parler des fautes de français, diffusée ce mardi 16 juin par l’inénarrable agence de presse algérienne (APS).
«La conférence qui a rappelé l’avis juridique donné par la Cour internationale de justice (CIJ) le 16 octobre 1975, a demandé à l’Assemblée générale des Nations unies de «fixer une date pour la tenue du référendum d’autodétermination pour les populations du Sahara occidental et de protéger l’intégrité du Sahara occidental en tant que territoire non autonome contre tout acte susceptible de saper son intégrité» !
Inutile de vous rappeler, ici, les termes du verdict historique prononcé à La Haye le 16 octobre 1975, qui a bel et bien reconnu les liens historiques entre le Sahara et l’Etat marocain, incarnés par l’allégeance renouvelée, au fil des siècles, à la monarchie marocaine. Faut-il rappeler qu’au lendemain du prononcé de ce verdict, le 6 novembre 1975, pas moins de 350.000 Marocains ont répondu à l’appel de la Marche verte lancé par feu Hassan II pour la récupération des provinces sahariennes des mains du colon espagnol ?
RéférendumMais passons, car là n’est pas la question. L’appel de la défunte UA pour l’organisation d’un référendum au Sahara a été, en réalité, une initiative marocaine et si ce référendum n’a pas être mené à terme, c’est en raison justement des obstacles mis par Alger et le Polisario à l’identification de la population sahraouie marocaine. Faut-il rappeler, là encore, que les deux tiers de cette population résident dans les provinces du sud et que seulement quelque 90.000 sont retenus à Tindouf contre leur gré !
Pourquoi l’UA, pour être précis l’Algérie, continue de mener cette bataille qu’elle sait perdue d’avance pour la simple raison que la majorité des Sahraouis sont unionistes ? Pourquoi, diriez-vous à juste titre d’ailleurs, le Maroc n’acceptera-t-il pas d’organiser ce référendum pour tourner une bonne fois pour toutes, la page de ce conflit quarantenaire ? La réponse a tout simplement été donnée par l’ex-émissaire onusien pour le Sahara, le Hollandais Peter van Walsum, qui avait objectivement conclu à l’impraticabilité de l’opération en la qualifiant d’«irréalisable».
Statu quo
Que veulent, alors, les parties ennemies ? Le statu quo. Voilà, le mot est lâché. Alger, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a intérêt à entretenir cette situation de «ni guerre ni paix» pour faire perdurer un régime que tout le monde sait militaire.Le règlement du différend saharien impliquerait la fin de ce régime militaire corrompu, tant et si bien qu’il le privera d’un prétexte pour justifier les dépenses surréalistes consenties aux généraux algériens et à la mafia séparatiste qui continue de bâtir des fortunes colossales sur les ruines d’une population séquestrée, livrée en pâture à la misère et à l’humiliation.
Quant à cette présumée Union africaine - dont la majorité des pays membres reconnaissent la marocanité du Sahara -, il faut préciser qu’Alger a fait une sorte d’OPA sur cette entité en monnayant au prix d’or ses «prises de positions» pro-séparatistes. Au même titre que les voyages coperniciens de ce soi-disant «émissaire de l’UA», l’ex-président du Mozambique Joachim Chissano, celui-là même que l’ONU a débouté à la veille de l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2218, en ce mémorable 30 avril 2015. L’implication de l’UA dans le conflit saharien ne fait que l’enfoncer davantage, pour ne pas dire la ridiculiser carrément. Franchement …