Sahara: La voie royale

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Revue de presseKiosque360. Le roi Mohammed VI serait attendu au cours de cette semaine à Dakhla, deuxième grande ville du Sahara marocain. Cela intervient au moment où le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprête à entamer les discussions autour de la prorogation du mandat de la Minurso.

Le 15/04/2014 à 10h17

Le Palais veut montrer encore une fois que c’est lui le maître à bord quand il s’agit de la gestion du dossier du Sahara. C’est la conclusion à laquelle aboutit le quotidien Akhbar Al Yaoum, dans son édition du 15 avril, en évoquant un prochain déplacement du roi au Sahara et plus précisément à Dakhla. Une visite inédite depuis celle entamée dans la région en 2010. "Le déplacement du souverain à Dakhla intervient quelques jours après sa conversation téléphonique avec le secrétaire général de l’ONU pour lui signifier son mécontentement quant à la teneur du dernier rapport de la Minurso laissant prévoir une remise en cause des constantes qui ont toujours fondé la position onusienne quant à la gestion de ce dossier", relève la publication. "Par cet appel téléphonique, le roi Mohammed VI voulait anticiper toute initiative du genre de celle des Etats-Unis qui avaient proposé, l’année dernière, l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme dans les villes du Sahara", explique le journal.Annass réserve son éditorial au dossier du Sahara. "De l’avis même des USA qui avaient fait une proposition hostile au Maroc, l’année dernière, le royaume mène des réformes inédites dans la région. Plus que cela, le royaume, malgré une cadence qu’il faudra accélérer, avance sur le dossier des droits de l’homme. L’un des principaux indicateurs reste le chantier de la réforme de la justice et la tendance à éviter les tribunaux militaires aux civils. Sans parler de la grande ouverture, de manière volontaire, sur les organismes onusiens spécialisés et l’extension des antennes régionales du CNDH aux principales villes du Sahara", écrit l’éditorialiste du quotidien.Saisir l’instant historiqueRabat a choisi de passer à l’action au moment opportun : entre la présentation du rapport de Ban ki moon, les discussions autour dudit rapport et le vote final qui ne manquera pas de donner raison au Maroc. Il est aussi question de laisser assez de temps aux divers acteurs internationaux, intéressés par le dossier, pour mûrir leurs positions et, surtout, réfléchir aux lourdes conséquences que cela aurait d’imposer des issues qui pourraient pousser le Maroc à une "radicalisation" qui ne ferait nullement avancer le dossier du Sahara. Il est plus que temps de rendre justice au royaume. Du moins pour les gigantesques efforts qu’il a fournis ces dernières années pour faire avancer un processus qui s’éternise. Quant à lui imposer des solutions improbables et portant atteinte à son intégrité territoriale et ses choix démocratiques et pacifistes, ce serait ouvrir une nouvelle porte, une de trop, sur l’inconnu. 

Par Fatima Moho
Le 15/04/2014 à 10h17