Après la rentrée politique et économique, voici la rentrée sociale qui arrive à grands pas. Pour s’y préparer, les différents syndicats ont réuni, la semaine dernière, leurs comités exécutifs pour discuter des principaux dossiers relatifs à la classe ouvrière et au mouvement syndical.
Le quotidien Assabah qui revient sur ce sujet dans son édition du lundi 18 septembre explique que ces réunions servent essentiellement à préparer la reprise du dialogue social avec le gouvernement. Selon le quotidien, le secrétariat national de l’Union marocaine du Travail (UMT) a tenu une réunion mardi dernier pour discuter et analyser la situation actuelle et passer en revue les obstacles qui perturberont la rentrée sociale. Idem pour la Fédération démocratique du Travail (FDT) qui, quant à elle, s’est réuni le lundi précédent.
Les membres du secrétariat national de l’UMT n’ont pas manqué de souligner le bilan social négatif du précédent gouvernement, notamment en matière de dialogue, et de chercher les moyens de dépasser cela. L’UMT veut éviter de répéter les expériences ayant mené les ouvriers et les fonctionnaires à supporter les factures salées des politiques publiques impopulaires.
Pour l’UMT qui a également évoqué le bilan des 100 premiers jours du gouvernement, «l’action gouvernementale n’a rien apporté de nouveau pour les travailleurs. Aucune mesure pour améliorer leur situation financière et professionnelle ou protéger leurs droits», explique Assabah. Ce qui en fait un bilan négatif du point de vue des travailleurs. Le syndicat a également réitéré son refus catégorique à toute atteinte au droit de grève tout en condamnant ce qu’il a décrit comme «la façon sordide» avec laquelle le précédent gouvernement a conçu le projet de loi organique de la grève sans «aucune consultation préalable du mouvement syndical».
S’agissant de la FDT, Assabah ajoute que la fédération est inquiète pour cette rentrée sociale au regard de la situation politique et sociale du pays et la multiplication des attentes à tous les niveaux. La FDT appelle à l’accélération du démarrage du dialogue social. Le syndicat espère de tous ses vœux que le gouvernement répondra favorablement à ses demandes notamment en ce qui concerne l’augmentation des salaires, la baisse de l’impôt sur le revenu. À en croire le quotidien, le syndicat réclame également que le projet de Loi des finances 2018 soit soumis à la consultation des acteurs sociaux pour faire en sorte que le facteur social devienne la dimension centrale de ce texte.