L’information est relayée par le quotidien Al Akhbar dans son numéro de ce mardi 10 février. Le journal croit savoir que la question du remaniement ministériel a été évoquée lors d’une récente réunion du Bureau politique Mouvement populaire (MP), soulignant que Laenser a évité d’en discuter longuement se contentant d’imputer la responsabilité de ce retard au chef de gouvernement Abdelilah Benkirane qui n’a pas encore tranché sur cette question ni fait des propositions à ce sujet.
Selon la publication, le parti de l’Epi a émis des critiques acerbes contre la gestion par Benkirane du dossier des échéances électorales, en ce sens que des dirigeants du parti ont estimé qu’il était «impossible» d’organiser les élections communales et régionales le 4 septembre prochain.
Contacté par le quotidien, un membre du bureau politique du parti a souligné que le délai de dépôt des candidatures et la période fixée pour la campagne électorale exigent au moins une période de 20 jours, ce qui implique que celle-ci devrait débuter le mois d’août qui coïncide avec les vacances d’été.
Pour ce militant MP, il est quasi-impossible de tenir les élections du renouvellement de la Chambre des conseillers avant l’ouverture de la session législative d’octobre du fait que l’organisation des élections des conseils des préfectures et des provinces devrait avoir lieu 20 jours après, au même titre que les élections communales et l’opération de la constitution des conseils communaux.
La direction du MP n’a pas pour autant écarté l’éventualité de demander le report des élections à 2016, pour la déclarer année de toutes les élections : communales, régionales, conseils des provinces et préfectures et enfin élections législatives, avance Al Akhbar.
Dans le même sillage, le quotidien Assabah écrit que le chef de gouvernement et Mohand Laenser attendent le retour du roi Mohammed VI, en visite privée à Paris, pour connaitre le scénario à suivre dans le remplacement de Mohamed Ouzine, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports.
D’après la publication, la guerre des ministrables s’est attisée entre un groupe de harakis, dont des anciens ministres de l’époque des gouvernements Abderrahmane Youssoufi et Driss Jettou, qui ont lancé le mouvement «Al Haraka Tasshihiya» (Mouvement de redressement) au sein du parti. Ce mouvement est conduit par Said Oulbacha, ancien secrétaire d’Etat chargé de la Formation professionnelle et Mohamed Mrabet, ex-secrétaire d’Etat chargé de l’Artisanat ainsi que d’autres dirigeants du parti.
A en croire le quotidien, Benkirane et Laenser ont convenu de choisir entre deux scenarii. Le premier consiste à remplacer Ouzzine par un ministre haraki, le second se propose de procéder à un remaniement partiel portant sur certains portefeuilles ministériels et dont la décision revient au roi Mohammed VI.