Des divergences ont vu le jour au sein de la majorité au sujet du remaniement ministériel, particulièrement entre le chef de l’Exécutif, Abdelilah Benkirane, et le ministre de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire, également secrétaire général du MP, Mohand Laenser. En cause, la nature et le nombre de portefeuilles devant être touchés par le remaniement.
Dans son édition du samedi-dimanche (31 janvier-1er février), Assabah, se référant à des sources gouvernementales, avance que c’est le roi Mohammed VI qui décidera s’il y aura un large remaniement ou s’il faudra uniquement remplacer le ministre de la Jeunesse et des Sports limogé, Mohamed Ouzzine. «Nos sources révèlent que Laenser refuse l’idée d’un large remaniement pour ne pas donner l’impression que les ministres estampillés MP ont échoué dans l’exercice de leurs fonctions. Ce qui porterait atteinte au parti surtout lors des prochaines élections communales», rapporte le journal.
Les mêmes sources d’Assabah prétendent que Bekirane aura gain de cause bien que Laenser ait déclaré qu’il tenait aux six départements gérés par son parti. D’un autre côté, un large remaniement ministériel promouvant Laenser au poste de ministre d’Etat en remplacement de feu Abdallah Baha, est à même de dissiper le malentendu existant entre le patron du MP et celui du Parti du progrès et du socialisme (PPS), ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, Nabil Benabdallah, dont les prérogatives des ministères s’interfèrent.
«Bien que Lanser affirme que les discussions sont toujours en cours avec Benkirane au sujet du remaniement, les leaders des autres partis de la majorité font montre de patience surtout après la publication du décret instituant l’intérim du ministère de la Jeunesse et des Sports assuré par Laenser», souligne le journal. Les divergences entre le chef de gouvernement et le leader du MP n’affectent pas la cohésion gouvernementale, insiste Assabah. Les jours à venir confirmeront ou infirmeront ce constat.
