Région Drâa-Tafilelt: des ânes pour dire à Choubani «Dégage»

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Revue de presseKiosque360. El Habib Choubani est à nouveau sous les feux de la rampe. Cela n’étonne guère: le héros du fameux «L’Couple gouvernemental» est un habitué des rubriques people et scandales. Mais, quand les ânes s’immiscent... pour le rappeler à l’ordre!

Le 17/07/2016 à 19h33

Le président de la région Drâa-Tafilalet n’en finit pas de baver. D’un scandale à l’un autre, d’une polémique (acerbe) à l’autre, El Habib Choubani, par ailleurs membre du secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD), ne cesse de faire parler de lui, toujours en mal.

Sa dernière mésaventure date du vendredi 15 juillet. «La session ordinaire du Conseil de la région Drâa-Tafilalet a été le théâtre de protestations virulentes d’acteurs de la société civile qui ont sommé le président Choubani de plier bagage. Ils lui reprochent la dilapidation des deniers publics et sa mauvaise gestion», rapporte Al Akhbar dans son édition de ce lundi 18 juillet.

L’«affaire» de l’acquisition des sept voitures luxueuses 4x4, dont la valeur s’élève à trois (3) millions de dirhams, revenait également dans la bouche des protestataires. Ces derniers manifestaient leur rejet catégorique de la gestion de Choubani. Ils ont brandi des pancartes réclamant explicitement son départ: «Choubani dégage», «Non à la dilapidation de l’argent public», entre autres.

«Certains citoyens ont même eu l’idée d'amener de ânes devant le lieu où se tenait la réunion du Conseil de la région Drâa-Tafilalet. Une manière d’exprimer leur mécontentement quant à la dégradation de leurs conditions de vie, notamment le manque d’eau potable», souligne le quotidien arabophone.

D’autres actions et formes de protestations des élus et citoyens de la région pourraient avoir lieu dans les jours à venir, relève Al Akhbar. Toujours est-il qu’El Habib ne manquera pas de sortir un communiqué pour dénoncer un «complot» ourdi par ses rivaux.

Mais quand on sait qu’il a perdu la confiance de son chef, Abdelilah Benkirane, SG du PJD, le doute est permis quant à la légitimité de ses arguments. Il se chuchote d’ailleurs qu’au sein du PJD, El Habib n’a plus la cote et qu’il serait même devenu persona non grata.

Par Abdelkader El-Aine
Le 17/07/2016 à 19h33