Moment de répit pour Abdelilah Benkirane, Chef de gouvernement! «Le projet de loi relatif à la réforme des retraites a été adopté, mardi, à la majorité, à la Chambre des conseillers», rapporte Assabah dans son numéro de ce jeudi 30 juin.Le processus a été suivi, minute par minute, par Benkirane depuis le téléphone portable d’un de ses ministres qui lui transmettait, à fur et à mesure, l’état d’avancement du déroulement du vote.
Selon des informations recueillies par le journal, Benkirane demandait régulièrement à connaître la position de l’Istiqlal. "Il voulait savoir si le parti allait mettre à exécution la décision de son Conseil national, prise lors de sa session extraordinaire, de revenir à une coalition avec le PJD et le PPS."
Son objectif était de savoir si Abdelhamid Chabat, secrétaire général de l’Istiqlal, était resté sur sa position de s’allier au parti de la Lampe.
«La réponse n’a pas trop tardé puisqu’il a été informé que la majorité des membres de l’équipe parlementaire du parti de la Balance a immédiatement quitté les lieux après la séance de questions orales, sur instructions de Chabat», souligne le journal.
Seuls quatre parlementaires sont restés dans la salle, dont Abdessalam Lebbar, chef de l’équipe istiqlalienne et représentant de l’Union générale des travailleurs, Ahmed El Kharif, ancien ministre, chargé de comptabiliser le nombre de votants, et Rahal El Mekkaoui.
Benkirane a été particulièrement intrigué d'apprendre que les rares membres de l’Istiqlal, présents lors de la séance de vote, s'étaient abstenus de voter. Quant à l’équipe de la Confédération démocratique du travail, elle s’est tout simplement retirée de la salle. «L’équipe de la CDT a déclaré refuser de s’inscrire dans ce ‘scandale’», rapporte le journal.
Au final, ce sont vingt-sept conseillers de la majorité qui ont voté pour les projets de loi sur la réforme des retraites. Ils ont été appuyés par les voix des représentants du patronat. L’opposition, majoritairement du PAM, a voté contre ces projets de lois à vingt et une voix.
Le quotidien fait remarquer, par ailleurs, la présence de tous les membres du PJD à la séance de vote. En revanche, plusieurs absences ont été relevées dans les rangs des équipes de la majorité, avec à leur tête le chef de l’équipe du RNI et le président de la commune d’Ouarzazate, membre du Mouvement populaire.
Parmi les surprises plaisantes de la séance de vote: l’adoption par le gouvernement de l’amendement sur le délai nécessaire pour faire passer de 60 à 63 ans l’âge du départ à la retraite. Alors qu’il avait proposé un passage sur trois ans, il a fini par accepter une transition sur six ans. Ainsi, l’âge du départ à la retraite augmentera de six mois chaque année, à partir de 2024.
