Cet appel a eu lieu le mardi dernier, juste avant que les députés du PJD ne claquent porte de la Commission de l'éducation nationale à la première chambre du Parlement.
Saïd Amzazi, selon notre source, a été frustré par la réponse peu convaincante du secrétaire général du PJD.
Dans sa communication téléphonique, selon notre source, Amzazi a demandé à El Othmani d'user de son influence en tant que chef de parti afin de relancer le débat au sein de la commission et l'a informé que les députés islamistes s'opposaient fermement à une disposition de cette réforme, instaurant, dès le lycée, l'enseignement des matières scientifiques en langues étrangères.
Quinze minutes plus tard, le chef du gouvernement a rappelé Saïd Amzazi et lui a déclaré, toujours selon notre source, que cet article précis figurant dans le projet de loi-cadre et stipulant que l'enseignement des matières scientifiques ne pourrait se faire qu'en langues étrangères, ne pourrait entrer en vigueur que progressivement, et ce, dans dans un délai de dix ans.
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"Je vous propose que l'enseignement de ces modules [n'aie lieu] que dix ans après la mise en oeuvre de cette loi", aurait ainsi affirmé en substance El Othmani à Amzazi.
Selon notre source, le ministre de l'Education nationale a été très frustré par cette réponse du chef du gouvernement.
Cette communication téléphonique, pour rappel, a eu lieu à la veille de la clôture de la session parlementaire d'octobre.
Saïd Amzazi voulait que ce texte de loi soit adopté avant la trêve parlementaire afin d'avancer dans le processus de réforme de l'enseignement.
Selon notre source, la majorité et l'opposition sont aujourd'hui acculées à trouver "un consensus" dans les prochaines semaines.