Le Maroc vient d’être épinglé par un rapport de l’Office des Nations unies sur la drogue et le crime (ONUDC) pour l’année 2016.
Ce rapport, rendu public, jeudi à New York, s’est penché sur la question de la traite des êtres humains. Le royaume a ainsi été classé parmi dix pays arabes où ce trafic des êtres humains continue de faire des ravages.
L’exemple soulevé est celui de ces femmes qui embarquent en Europe avec des actes de mariage blanc ou des contrats de travail falsifiés, notamment en Espagne et en Belgique.
Ces femmes se retrouvent au bout du compte piégées dans les circuits de la débauche où elles sont exploitées sexuellement.
Pis encore, leur situation irrégulière les empêche d’alerter les services de police ou de déposer plainte contre les abus et les agressions dont elles sont victimes, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce week-end 24 et 25 décembre.
Ces crimes commis à l’encontre de ces femmes sont orchestrés par des mafias structurées et des réseaux bien organisés dans le Vieux continent, précise le rapport.
Les femmes représentent ainsi 38% des victimes du trafic des êtres humains dans les dix pays arabes, cités par le rapport, à savoir le Maroc, l’Algérie, le Bahreïn, l’Egypte, la Jordanie, la Tunisie, les Emirats arabes unis, le Yémen et Oman. Les hommes, quant à eux, arrivent en deuxième position (34%), les filles mineures (13%) et les enfants de moins de 18 ans (15%).
Enfin, le rapport montre que le nombre de Syriens victimes du trafic des êtres humains a considérablement augmenté ces dernières années, à cause de la guerre qui déchire leur pays.
