Dans son édition de ce week-end (20-21 juin), le quotidien Al Massae se fait l'écho du rapport que vient de publier le magazine américain "Foreign Policy" en collaboration avec le Fonds pour la paix (FPP). Selon ce rapport, le Maroc est classé au 89ème rang sur 178 pays à travers le monde, grimpant ainsi de trois places par rapport à l'année dernière.
D'après la publication, l'indice de fragilité des Etats est déterminé chaque année à partir de douze indicateurs clés touchant au politique, au social et à l'économie, répartis eux-mêmes à cent autres sous-indicateurs. Le Maroc a pris la tête de la région maghrébine en se positionnant à la 89ème place suivi par la Tunisie (86ème), alors que l'Algérie a occupé le 67ème rang, la Mauritanie (26ème) et la Libye (25ème), note Al Massae.
Les indices économiques ont joué un rôle important dans le classement du royaume, en ce sens que les auteurs du rapport se sont basés sur les grands indicateurs tels que le revenu national, le taux de change et la balance commerciale, estime la publication. Sur le plan politique, les critères mis en avant ont été la corruption, l’absence de transparence et de reddition des comptes, le manque de confiance en les institutions, l’absence de la sécurité et de l’application stricte du droit.
Parmi les signes révélateurs, Al Massae, qui cite toujours le rapport, relève la croissance des pressions démographiques et des mouvements anarchiques des individus.
A l’échelle mondiale, note le quotidien, le Soudan vient en pole position des pays les plus défaillants et fragiles au monde, suivi de la Somalie et de la Centrafrique, alors que le Congo occupe la cinquième place devant le Tchad et le Yémen qui vit au rythme de la guerre. Les meilleurs de la classe mondiale en termes de bonne gestion, sont, de loin, la Finlande, la Suède, la Norvège, le Danemark, le Luxembourg et la Suisse.
La revue américaine "Foreign Policy" veille, depuis la dernière décennie, à élaborer et à publier le classement de l’index des "Etats fragiles", se basant en cela sur des critères ayant trait notamment au respect des droits humains et de l’Etat de droit.
