Rapport du ministère de l’Intérieur: le niveau de sentiment d’insécurité ne correspond pas à la situation de la criminalité

Une arrestation par des éléments de la Sûreté nationale. (Photo d'illustration)

Revue de presseBien que les services de sécurité élucident près de 91% des infractions et des crimes, les citoyens Marocains ressentent parfois un sentiment d’insécurité qui ne correspond pas aux réalités de la criminalité. Un constat qui est amplifié par la dramatisation qui accompagne certains délits mineurs et la propagation de rumeurs, ainsi que leur surmédiatisation, relève un rapport du ministère de l’Intérieur. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 04/11/2024 à 18h43

Le ministère de l’Intérieur considère que les taux de criminalité enregistrés au Maroc ne correspondent pas aux niveaux de sentiment de sécurité des citoyens.

Dans son rapport annuel pour 2024, le ministère constate une nette modération des chiffres de la criminalité, «en comparaison avec les pays qui publient des statistiques régulières sur ce phénomène», relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 5 novembre.

Cependant, le département que dirige Abdelouafi Laftit indique que «le niveau de sentiment d’insécurité des citoyens ne correspond pas, parfois, à la situation de la criminalité» car, indique le quotidien, «la dramatisation qui accompagne certains délits mineurs et la propagation des rumeurs, ainsi que leur surmédiatisation, constituent des facteurs qui contribuent à relever le niveau d’insécurité sans que celle-ci ne soit basée sur des données objectives».

Afin de renforcer le sentiment de sécurité des citoyens Marocains, les services du ministère de l’Intérieur ont concentré leurs efforts sur la lutte contre certains crimes qui inquiètent l’opinion publique, et affectent négativement le sentiment de sécurité.

Le rapport évoque notamment le port d’armes blanches, le trafic de drogue et de psychotropes, le vol à l’arrachée et les infractions autour des établissements scolaires: «les services de sécurité, ainsi que les autorités locales, déploient des efforts soutenus pour lutter contre les nouveaux types de stupéfiants récemment développés, comme «L’poufa» et le crack, en raison des défis sécuritaires et des dangers qu’ils représentent pour la sécurité et l’ordre publics», indique le document.

Entre janvier 2020 et juillet 2024, les services de sécurité ont recensé 780 affaires liées à «L’poufa», qui ont entraîné l’arrestation de 1.000 individus et la saisie de 13,9 kg de cette substance.

Cette stratégie, indique le rapport, a permis «d’obtenir de bons résultats dans le maintien des niveaux de sentiment de sécurité des citoyens et des visiteurs».

En effet, sur les sept premiers mois de 2024, environ 641.900 crimes et infractions ont été enregistrés, dont la moitié concernent des atteintes aux personnes et aux biens, relaie Al Ahdath Al Maghribia.

Les efforts des autorités locales et des services de sécurité ont permis de «réaliser un taux d’élucidation des affaires de 91% avec l’arrestation et le déférement devant la justice de près de 471.550 individus, dont 4% de mineurs», indique ce rapport selon lequel «les services du ministère de l’Intérieur ont recensé 206.000 affaires d’infractions et de crimes qui affectent le sentiment de sécurité, dont 69% sont concentrées en milieu urbain».

Par le360
Le 04/11/2024 à 18h43