Des eurodéputés ne font plus aucun mystère de leur «préférence» pour Alger au détriment du Maroc. C’est ce que laisse entendre en tout cas un dossier consacré par le magazine européen «The Parliement» aux relations algéro-marocaines, signé à plusieurs mains par des personnalités influentes siégeant au Parlement européen.
Ces personnalités, dont le président de la commission des Affaires étrangères, Elmar Broke, se sont fait «l’avocat» d’un partenariat renforcé avec l’Algérie présentée comme «un partenaire clef pour l’UE dans l’industrie pharmaceutique et l’agro-alimentaire».
Visiblement grisés par les opportunités d’affaires qu’offre l’Algérie, notamment en matière d’énergie, -pétro et gazo-dollars pour être précis-, ces eurodéputés, dont le président de la délégation Maghreb du Parlement européen, Pier Antonio Panzeri, vont jusqu’à affirmer que ce pays «contribue grandement à la résolution de conflits en Afrique» !
Une allégation qui, sauf ignorance, dégage des relents d’affairisme et d’opportunisme certains. Est-ce un hasard si le Parlement européen, à l’instigation de ces eurodéputés, a fait sienne, dans son dernier rapport sur les droits de l’Homme, cette revendication algéro-séparatiste d’élargir le mandat de la Minurso au monitoring des droits de l’Homme ? Est-ce encore un hasard si parmi les contributeurs au dossier du magazine «The Parliement», figure cette eurodéputée française d’origine algérienne, Tokia Saifi pour ne pas la nommer ?
Une chose reste sûre : le dossier du magazine «The Parliement» a tout l’air d’être une commande du lobby algérien actif en Europe. Et comme pour se donner un vernis de crédibilité, cet appel du pied adressé à Alger pour «aplanir» sa relation avec le Maroc. On croit rêver …