Quelques jours après le verdict émis par le tribunal administratif de Rabat, jugeant illégale la pose de sabots, la société gestionnaire des horodateurs semble ne vouloir faire qu’à sa tête. Epinglée par la justice, elle multiplie les contraventions et la pose de sabots sur les roues des voitures arguant qu’elle n’a reçu aucune notification du tribunal, rapporte Al Massae dans son édition de ce mardi 7 avril. Tandis que la société spécialisée dans la pose de sabots, détenue à 51% par la commune de Rabat, continue dans sa pratique, les habitants de la ville menacent d’opter pour l’escalade. Extrêmement mécontents, ils se disent prêts à détruire les matériaux de la société si celle-ci ne respecte pas le verdict du tribunal.
Le maire de Rabat, Fathallah Oualalou, a quant à lui adressé une lettre au ministère de l’Intérieur, via le wali de la région, afin que de nouveaux textes soient ajoutés au projet de loi relatif aux communes territoriales, et ce dans le but de rendre encore une fois légale et légitime la mise de sabots. La démarche de Oualalou est interprétée par le journal arabophone comme une preuve que la mairie admet extraire des millions de dirhams des poches du contribuable. Des sources contactées par Al Massae assurent que l’objectif de la mairie et de la société gestionnaire des horodateurs est de rendre caduc le jugement émis par le tribunal, en se focalisant sur l’inexistence d’un texte législatif encadrant cette pratique.