C’est une affaire assez anodine mais qui, dans le contexte pré-éléctorale actuel, risque bien de se transformer en une nouvelle polémique.
Tout commence lorsque les autorités relevant de la wilaya de la ville de Rabat interdisent à des enfants inscrits dans une colonie de vacances à Harhoura d’accéder à la plage. Le motif évoqué est que les responsables de cette colonie n’ont pas d’autorisations et que la colonie de vacances doit être dissoute.
Quoi de plus normal sauf que, selon les faits rapportés par Al Akhbar dans son édition du lundi 22 août, l’histoire a failli dégénérer. En effet, les responsables de cette colonie ont refusé de se soumettre à l’interdiction prononcée par la wilaya, dont Abdelouafi Laftit est à la tête. Ce qui a conduit à la mobilisation sur place des services de la gendarmerie royale et d’autres representants de l’autorité, comme le pacha.
Selon le quotidien, une fois arrivées, les forces de l’ordre ont d’abord exigé la consultation des documents légaux. Les organisateurs ont alors présenté les justificatifs des inscriptions, des autorisations de voyage et les attestations d’assurance, mais pas l’autorisation qu’ils devaient obtenir auprès de l’autorité locale.
Al Akhbar ajoute que des responsables de cette colonie ont bien essayé de rattraper le coup, une fois que l’affaire a éclaté, en se déplaçant à la wilaya pour obtenir le fameux sésame. En vain.
Le plus étonnant dans cette histoire est que cette colonie a été inaugurée par Abdelillah Benkirane, chef du gouvernement, lui-même. Ce qui pousse aujourd’hui plusieurs observateurs locaux, rapporte Al Akhbar, à se poser des questions sur le fait de savoir comment un chef de gouvernement peut inaugurer une colonie de vacances rassemblant plus de 1.400 enfants sans que celle-ci ne soit autorisée.