Alger a tenté une nouvelle manœuvre, hier vendredi, à Genève, pour faire inscrire de pseudo-«violations humanitaires au Sahara» dans le rapport qui sera présenté à l’ONU par le Haut-commissaire aux droits de l’Homme, le Jordanien Zeïd Raâd Al-Husseïn.
Mais sur ce front-là, elle a essuyé, à travers son ambassadeur au Conseil des droits de l’Homme, un cinglant camouflet. Le Haut-commissaire aux droits de l’Homme a non seulement rejeté la «proposition» du représentant algérien mais exprimé, à juste titre d’ailleurs, sa préoccupation quant à l’état de désespoir chez la jeunesse des camps de Tindouf qui risquerait de constituer une proie facile à recruter par les groupes terroristes s’activant dans la région sahélo-saharienne.
Réagissant à ce refus, l’ambassadeur algérien n’a pas caché à son habitude sa «déception» lors du débat ayant suivi la présentation du rapport du Haut-commissaire aux droits de l’Homme.
Pour sa part, l’ambassadeur représentant du royaume du Maroc au Conseil des droits de l’Homme, Mohammed Aujjar, a saisi l’occasion de ce débat pour préciser que le Maroc «n’a à recevoir de leçon de personne», à plus forte raison de l’Algérie qui, à l’opposé de tous les pays membres du CDH, continue de refuser l’accès à son territoire aux rapporteurs des Nations unies, pour ne pas parler des autres mécanismes onusiens ou encore des ONG internationales de défense des droits de l’Homme !
«Le respect des droits de l’homme demeure un choix stratégique pour le royaume du Maroc à travers l’ensemble de son territoire, y compris le Sahara marocain», a précisé l’ambassadeur Aujjar, soulignant que le royaume a toujours ouvert ses portes aux rapporteurs onusiens pour venir constater in situ «l’ouverture, l’évolution des droits de l’homme et la prospérité» dont jouissent toutes les provinces marocaines.
«Si des violations humanitaires devaient avoir lieu, c’est plutôt sur le territoire algérien à Tindouf où les droits les plus élémentaires de la population sont bafoués depuis quarante ans», a fustigé le diplomate Aujjar.