"Le secrétariat général du Parti de la justice et du développement affirme avoir accueilli, avec grand mécontentement, la décision de la Cour constitutionnelle au sujet de la loi organique du Parlement, en prévision des prochaines échéances électorales", explique un communiqué diffusé, dans l’après-midi de ce samedi 10 avril, sur le site du PJD (pjd.ma).
Dans le même document, le secrétariat général du PJD, c'est-à-dire le bureau politique du parti, a exprimé sa déception suite à la validation de ce quotient électoral qu'il a qualifié "d'anti-démocratique". Le PJD a implicitement critiqué la Cour en rappelant "le rôle principal (que joue cette institution) dans la stabilité de l'environnement constitutionnel et juridique dans notre pays".
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Le parti islamiste a aussi rappelé sa position antérieure de refus, ainsi que celle de ses structures (Conseil national), du nouveau quotient électoral et ce, depuis l'annonce du recours à ce mode de calcul électoral. Celui-ci va désormais se baser sur les électeurs inscrits et non plus sur les voix exprimées pour l'attribution des sièges (395) de la Chambre des représentants.
"Ce nouveau quotient place sur le même pied d'égalité les votants et ceux qui boycottent les urnes sachant que les deux parties vont contribuer effectivement à fournir la décision électorale finale", selon le PJD qui s'engage dans un raisonnement jugé "absurde" par des observateurs de la scène politique.
En déclarant que le nouveau quotient électoral constitue "un revirement politique incluant un désir de plafonner les résultats électoraux en distribuant à part égale les sièges (de la chambre des députés) sur l'ensemble (des partis)", le PJD s’isole de plus en plus et rompt un consensus qu’il est censé défendre.