Manuel Valls avait, en 2014, écorché son nom en le prononçant «Myriam El Kawi». Si la nouvelle ministre du Travail était restée jusque-là dans l’ombre, ce n’était pas faute de compétence. Loin s'en faut. A 37 ans, la plus jeune des membres du gouvernement depuis qu’elle y est entrée il y a près d’un an en tant que secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville, Myriam Al Khomri a, en effet, une longue exéprience des affaires publiques.
Née à Rabat de mère bretonne et de père marocain, la jeune femme est arrivée à Bordeaux à l’âge de neuf ans et fit du théâtre pour vaincre sa timidité. A vingt ans, elle lâche tout, s’envole pour Paris et entame des études de droit public à la Sorbonne.
La politique, elle s’y est intéressée en 2001 lorsqu’elle a été admise pour un stage à la Délégation interministérielle à la Ville. Depuis, le succès lui sourit et les postes s'enchaînent. La même année, elle est devenue chargée de mission "prévention et toxicomanie". Sept ans plus tard, elle est nommée conseillière au 18ème arrondissement de Paris. En 2012, elle devint membre du Bureau national du PS (Parti socialiste). En 2014, elle a été nommée porte-parole de la campagne d'Anne Hidalgo pour la mairie de Paris, puis désignée adjointe chargée de la Sécurité, la prévention, la politique de la ville et l’intégration.
Mais ce n’est qu’à partir de janvier 2015 que Myriam El Khomri s'est fait réellement connaître grâce à ses multiples déplacements et à ses prises de paroles suite aux attentats de Charlie Hebdo. La jeune femme, au regard vif et aux cheveux ébène, brille dès lors sur la scène politique française et séduit par sa détermination. Un dynamisme qu’elle évoque dans le Tweet qu'elle a posté ce mercredi sur son compte peu après sa nomination : « Je mesure la responsabilité qui est la mienne. Comptez sur ma combativité et ma détermination au service des Français #travail #emploi ».
