Quand Mohamed Amekraz perd ses nerfs au Parlement

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Revue de presseKiosque360. L’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) a été à l’origine de tensions entre le ministre de l’Emploi, Mohamed Amekraz, et les conseillers parlementaires. Détails.

Le 27/01/2021 à 19h41

Ce 26 janvier, la Chambre des conseillers a été le théâtre d’un vif échange entre le ministre de l’Emploi, Mohamed Amekraz, et les conseillers parlementaires. Au menu: les dysfonctionnements au sein de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences, l'ANAPEC. 

A l’origine de ces tensions, une question posée par le conseiller du parti Authenticité et modernité (PAM), Larbi Mharchi, lors de la session hebdomadaire réservée aux questions orales, indique Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 27 janvier. Une question qui n’a pas manqué de déclencher la colère du ministre de l’Emploi, estampillé PJD. 

La question du conseiller PAM, Larbi Mharchi, portait sur l’absence de la dimension régionale de la stratégie nationale de l’emploi. Dans la foulée, l’élu a tiré à boulets rouges sur l’ANAPEC, l’accusant entre autres de présenter aux chercheurs d’emplois des annonces illusoires. 

Larbi Mharchi en veut pour preuve une annonce faite par l’ANAPEC, concernant un projet d’usine de couture située à Ouazzane et cherchant 300 ouvriers locaux. D’après le conseiller parlementaire, ce projet, qu'il qualifie d'"illusoire", n’a toujours pas vu le jour. L’élu PAM s’est également attaqué aux formations assurées par l’Agence, en pointant du doigt certains dysfonctionnements constatés. 

La réaction de Mohamed Amekraz ne s’est pas fait attendre. En s’adressant au conseiller PAM, le ministre de l’Emploi, par ailleurs secrétaire général de la Chabiba PJD, a invité son interlocuteur à éviter le populisme et la surenchère politicienne, surtout quand il s’agit de dossiers qui nécessitent une enquête et une expertise juridique et administrative. 

Le jeune ministre a également rappelé à son interlocuteur que sa fonction parlementaire lui permettait de recourir au Parquet général pour demander l’ouverture d’une enquête sur les excès dont il parle, au lieu de se contenter de publier des communiqués adressés à l’opinion publique et de demander l’ouverture d’une mission parlementaire d’information. 

"En tant que responsables gouvernementaux et parlementaires, nous devons travailler en étroite collaboration pour soutenir l’investissement et ensuite encourager l’emploi local, et non pas de combattre les investisseurs et les impliquer dans des surenchères politiciennes", a conclu le ministre. 

Par Khalil Rachdi
Le 27/01/2021 à 19h41