Mais de qui se moque, finalement, le MAE algérien Abdelkader Messahel? «La position algérienne constante consiste à soutenir les solutions politiques basées sur le dialogue, sans ingérences extérieures et dans le respect des choix des peuples et de la souveraineté et de l’intégrité des Etats», a-t-il prétendu sans sourciller le moins du monde, au terme de son pèlerinage en Europe centrale, clôturé lundi 26 mars à Zagreb par une rencontre avec la ministre croate de la Culture, Nina Obuljen Korzinek.
Vous avez bien lu: l’inénarrable Messahel prétend que son pays s’érige contre «les ingérences extérieures» et défend «le principe d’intégrité et de souveraineté des Etats»!
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Venant du chef de la diplomatie de l’Algérie, qui fait de «l’ingérence» dans les affaires internes de pays voisins souverains son cheval de Troie, ce propos, relayé à grand roulement de tambour par l'APS, est un non-sens, du moins quand on le met à l'épreuve des faits. En effet, il faut être incroyablement crédule pour prêter un quelconque crédit aux billevesées de Messahel, dont personne d’ailleurs, ici comme ailleurs, n’est dupe, y compris dans les pays d’Europe centrale où Messahel est allé servir ce numéro de clown bas de gamme.
Pour s'en rendre compte, il n’est qu’à constater l’ingérence effective d’Alger dans le dossier du Sahara marocain, qu’elle tente misérablement de tronquer du Maroc depuis plus de quarante ans, en soutenant le Polisario. Il n’échappe à personne qu’Alger est le parrain de ce front séparatiste, auquel elle offre non seulement le gîte, sans doute met-elle à sa disposition tous les moyens possibles (financiers, diplomatiques, voire militaires) pour l’encourager à poursuivre dans la voie de l’hostilité à l’intégrité territoriale du pays voisin.