Le dossier des prix à la pompe est une véritable épine dans le pied pour le gouvernement. Il faut dire que, sur cette question, même les membres du principal parti de la majorité s'opposent aujourd'hui à l’Exécutif.
Dans son édition du mercredi 28 novembre, Al Massae revient sur la dernière séance des questions orales adressées au chef du gouvernement à la première Chambre. Lors de cette séance, l’intervention du groupe parlementaire du PJD, soit son propre parti, a mis en exergue une contradiction entre les explications du gouvernement et la réalité du marché. Le quotidien indique ainsi que les députés du parti de la Lampe ont clairement fait allusion à une éventuelle «entente» entre les distributeurs d’hydrocarbures pour appliquer un niveau de prix à la pompe leur assurant des gains substantiels. Pendant ce temps, le ministre en charge des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, s’entête à démentir à chaque fois.
Par ailleurs, ajoute le journal, le député PJDiste Mohamed Khouyi s’est félicité de la redynamisation du Conseil de la concurrence après la nomination, par le souverain, d’un nouveau président. Une bonne nouvelle dans ce dossier, dans le sens où cet organisme est appelé à instaurer les conditions d’une concurrence loyale entre les opérateurs et une transparence totale. Ceci serait de nature à éviter tout risque d’entente, de monopolisation des marchés ou de pratiques anti-concurrentielles qui pourraient affecter les consommateurs. D’ailleurs, le parlementaire n’a pas manqué de rappeler que, lors de la campagne de boycott menée, cette année, contre plusieurs produits, l’une des revendications qui revenaient le plus souvent était celle de la réactivation du Conseil de la concurrence.
Pour ce qui est du dossier des carburants, le représentant des parlementaires du PJD s’est étonné de la manière avec laquelle Lahcen Daoudi, ministre issu de son propre parti, gérait la question du plafonnement des prix à la pompe. Il a ainsi interpellé le chef de l’Exécutif sur la non-application de ce plafonnement, d'autant qu’il a été démontré que les prix des hydrocarbures étaient actuellement établis à des niveaux semblables à la période où le baril du pétrole coûtait 37% plus cher.