Selon trois décrets publiés au Journal officiel, quelque 1.699 fonctionnaires de la Justice ont été limogés? incluant huit membres du Conseil de l'Etat et un du haut Conseil électoral.
Quelque 2.687 agents de police, dont 53 commissaires de haut rang, et 919 officiers ont été révoqués de la Direction générale de la sécurité, tout comme 838 fonctionnaires du ministère de la Santé, 649 Académiciens et 313 militaires des forces terrestres et navales.
En outre, 83 associations et fondations ont été fermées, alors que 11 journaux, fermés précédemment dans le cadre des enquêtes de terrorisme, ont été rouverts.
En vertu de ces textes, les ressortissants turcs se trouvant à l'étranger, qui ne répondent pas aux sommations judiciaires émanant des tribunaux ou des procureurs dans un délai de 90 jours, risquent d'être déchus de leur nationalité.
Depuis cette insurrection avortée du 15 juillet dernier, les procureurs ont engagé des poursuites contre 103.850 suspects dont 41.326 ont été placés en détention préventive, incluant 6.325 soldats et plus de 7.000 policiers. Quelque 35. 495 ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire et 10.265 relaxés, selon le ministère de la Justice.
Depuis la proclamation de l'état d'urgence, prorogé mardi dernier pour une troisième période de 90 jours à partir du 19 janvier courant, les autorités ont lancé une vaste purge dans les rangs des partisans de Gülen, visant principalement les forces armées avec 118 généraux et amiraux limogés, la justice, l'enseignement, les médias, mais également tous les départements ministériels.
Quelques 3.390 juges et procureurs ont été révoqués, depuis, par le Conseil supérieur de la magistrature (HSYK).
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait promis de poursuivre la lutte contre les membres de FETO afin "d'épurer" toutes les institutions de l'Etat de ce "virus".