Craignant une nouvelle colère royale, les pouvoirs publics s’activent pour s’assurer que les chantiers stratégiques lancés par le Maroc, notamment le plan de développement des provinces du Sud, avancent selon le planning prévu.
Plusieurs quotidiens de la place rapportent, dans les éditions du vendredi 7 juillet, que le ministre de l’Intérieur a tenu, mercredi dernier, une importante réunion, à Rabat, avec différents hauts responsables impliqués dans ce programme. L’objectif, selon Al Akhbar, était de faire le point sur l’état d’avancement des projets lancés dans ce cadre. Membres du gouvernement, présidents et walis des provinces du Sud, ainsi que les directeurs d'établissements et d'institutions publics impliqués ont été informés du fait que le point serait fait de manière périodique, tous les trois mois, sous la présidence du ministre de l'Intérieur, pour veiller à une meilleure exécution dudit nouveau modèle de développement. De même, une réunion trimestrielle se tiendra au niveau de chacune des trois régions concernées.
«Aucun relâchement ne sera toléré» dans le développement du Sahara, souligne pour sa part Al Ahdath Al Maghribia qui explique que le discours d’Abdelouafi Laftit, lors de cette réunion, a été direct et clair. Le message portait sur le fait que la mobilisation, la coordination et la communication étaient nécessaires pour concrétiser ce programme hautement stratégique. Selon la même source, un appel aurait également été lancé pour que les différents établissements concernés libèrent rapidement les contributions financières programmées dans le cadre de la réalisation de ce plan de développement, afin de parer à tout risque de retard dans les chantiers. Abdelouafi Laftit a, en outre, assuré que des visites de terrain seraient effectuées régulièrement à partir de la semaine prochaine, pour s’assurer de l’accélération de la cadence des travaux.
De son côté, Assabah souligne que cette réunion est une conséquence de la bataille politique entre les représentants de certains partis sévissant dans la région de Guelmim-Oued Noun, bataille que le ministre de l’Intérieur craint de voir devenir une cause de retard dans la réalisation des projets. Citant ses propres sources, Assabah indique que Abdelouafi Laftit cherche à comprendre les raisons de la lenteur avec laquelle avancent certains projets dans ces régions, alors même qu'ils ont fait l’objet de conventions signées devant le souverain.
Le quotidien ajoute que le ministre a refusé de s’attarder sur les «chamailleries» politiques dans les représentations locales et s’est surtout concentré sur la mobilisation de l’ensemble des acteurs pour réussir le plan de développement des provinces du Sud.
Pour rappel, ce vaste chantier lancé par le roi Mohammed VI, en marge de la célébration du quarantième anniversaire de la Marche verte, en 2015, mobilise des investissements de l'ordre de 77 milliards de dirhams et vise à la création de pôles de compétitivité. Il repose également sur des piliers majeurs, à savoir le développement économique, la promotion sociale, la bonne gouvernance, la durabilité et le renforcement de la connectivité.