C’est parti pour l’enquête sur les projets immobiliers réalisés par la Caisse générale immobilière (CGI), filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), dans la région du Nord, menée par les équipes du ministère des Finances et le ministère de l'Intérieur. Pour rappel, le roi Mohammed VI a ordonné, samedi, que des "solutions immédiates" soient trouvées "aux problèmes" de 196 bénéficiaires d'un lotissement d'Al Hoceima dont la construction avait été dernièrement confiée à la CGI, sans que celle-ci puisse répondre aux attentes des propriétaires. "C'est grâce au département de l’Intérieur que l'ampleur des dégâts a été révélée à sa Majesté le roi Mohammed VI", a déclaré, dimanche, à Le360 une source gouvernementale. Une commission d'enquête de l'Intérieur s'est arrêtée sur des malfaçons et des irrégularités énormes, selon la même source. Et d’ajouter : "Nous sommes devant un acte de réparation qui doit aboutir dans les plus brefs délais".
Le déclenchement de cette enquête suscite beaucoup de réactions. Au sein de la classe politique et de la communauté des affaires, on retient une seule chose : la primauté de l’Etat de droit et la consécration de la culture de la transparence au plus haut sommet de l'Etat. En attendant les résultats de l'enquête, des sources proches du ministère de l’Intérieur soulignent qu’il n’y a pas lieu de parler de chasse aux sorcières. Il s’agit d’un problème ponctuel auquel il faut remédier, dont l’objectif est de réparer le tort fait aux citoyens. C’est une preuve supplémentaire de la volonté au plus haut niveau de l’Etat de consacrer et améliorer la gouvernance des services publics.