Avant l’entrée en vigueur de la formule du mécanisme de plafonnement des prix des carburants, les automobilistes ont été surpris par une augmentation des prix à la pompe, alors que le ministre des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, avait annoncé qu’il n’y aurait pas d’augmentation pour l’essence.
Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 2 et 3 février, le ministre du Parti de la justice et du développement (PJD), avait posté sur les réseaux sociaux, 48 heures auparavant, une information faisant savoir que les prix de l’essence stagneront, tandis que ceux du gasoil grimperont de 30 centimes. Or, précisent les sources du quotidien, à la pompe, les augmentations étaient de 30 à 31 centimes pour le gasoil et entre 9et 10 centimes pour l’essence, sachant que ces hausses diffèrent d’une entreprise à une autre.
Il en ressort que le message du ministre est resté virtuel, tout simplement parce que dans le réel, la situation est autre. Ces développements, poursuit le quotidien, interviennent dans une conjoncture marquée par des désaccords entre le ministre et les professionnels. Ces derniers estiment que la formule du plafonnement des prix n’a pas lieu d’être puisqu’ils recourent eux-mêmes au réajustement des prix tous les quinze jours, selon les développements des marchés mondiaux et de la valeur du dollar américain par rapport au dirham.
D’ailleurs, souligne le quotidien, les augmentations opérées vendredi à la pompe obéissent à cette logique et cadrent même avec les prévisions du ministre des Affaires générales et de la gouvernance. Mais le ministre cherche à mettre en œuvre la formule du plafonnement, annonçant qu’elle entrera en vigueur fin février ou mi-mars. Il attend juste le rapport du conseil de la concurrence qu’il avait saisi pour avis à ce propos. Une fois mise en œuvre, la formule de plafonnement sera provisoire pendant une durée de six mois, période durant laquelle le ministre et les professionnels devraient parvenir à un consensus autour de la marge de bénéfice des entreprises opérant dans le secteur.