Al Akhbar dans son édition de ce vendredi 26 décembre nous apprend que des élus locaux istiqlaliens de Fès sont dans le collimateur de la justice. Il s'agit d'un député et du président de la commune de Moulay Yacoub qui doivent comparaître le 7 janvier prochain devant la chambre des crimes financiers issue de la Cour d'appel de Fès, selon le quotidien. Les deux dirigeants locaux sont "soupçonnés de corruption et de gestion catastrophique de la commune de Moulay Yacoub", une des principales communes de Fès. A rappeler que cette région, carrefour du centre du Maroc, est célèbre par sa station thermale très fréquentée par les Marocains pour ses vertus thérapeutiques et ce depuis des décennies.
Al Akhbar précise que les deux mis en cause ont été une première fois acquittés par le tribunal de première instance de Fès. La cour d'appel de Fès rouvre ce dossier le 7 janvier après l’interjection du parquet. Le ministère public réclame la convocation des témoins notamment des représentants de syndicats et de la société civile, toujours selon la même source. Le journal n’explique toutefois pas avec exactitude la nature des crimes financiers reprochés au député et au président de la commune. Il se contente de réduire les poursuites judiciaires à "la création de complexes touristiques sans autorisation, au défaut de recouvrement des impôts et à l'absence de documents justifiant l'octroi des marchés et de l'exécution de divers travaux" au profit de la commune.
Selon le journal, le président de la commune de Moulay Yacoub est propriétaire de deux hôtels qui ne se seraient pas acquittés de la taxe touristique sur place. L'avocat des deux élus locaux a nié les charges, selon Al Akhbar. Le quotidien rappelle que le ministère de l'Intérieur avait déjà suspendu en 2011, pour un mois, le président de cette commune au terme d'une inspection effectuée dans la région. La commune de Moulay Yacoub ne finit pas de surprendre. Le député istiqlalien règne en maitre sur place avec sa grande usine (des centaines d'employés) et avec le soutien de la mairie de Fès. A rappeler que le Conseil constitutionnel vient d'invalider, en mois de trois ans, et pour la troisième fois consécutive l'élection du député istiqlalien dans la circonscription de Moulay Yacoub.