La question des 83 fonctionnaires civils de la mission de l'ONU au Sahara (Minurso) revient au-devant de l'actualité. Interrogé par nos confrères d'Innercity hier mardi 27 septembre lors de son point de presse quotidien, le porte-parole adjoint du SG de l'ONU, le Pakistanais Farhan Haq, a indiqué que "la mission continue de fonctionner selon les modalités et procédures existantes", relevant toutefois que "la pleine fonctionnalité de cette mission n'a pas été entièrement restaurée".
Le porte-parole onusien, qui répondait à une question de Matthew Lee, animateur du site d'information "Innercity" accrédité auprès de l'ONU, a affirmé ne pas avoir idée du "nombre à ajouter au groupe des 25 membres du personnel civil international, qui sont retournés le 27 juillet au Maroc". "Cependant, poursuit-il, le Secrétariat général de l'ONU et de la Mission continuent d'accélérer le processus de recrutement des postes vacants existants".
Il ressort que ce retard accusé dans le rétablissement de la "pleine fonctionnalité de la Minurso" est dû plutôt aux lenteurs bureaucratiques de l'ONU, le Maroc ayant déjà affirmé sa disposition pleine et entière à coopérer avec l'ONU pour la restauration de la "pleine fonctionnalité" de la Minurso, conformément à la résolution 2285 adoptée le 29 avril dernier.
Evoquant la fonctionnalité de la Minurso à l'autre bout de la frontière sud du royaume, le porte-parole adjoint du SG de l'ONU a annoncé que “la composante de l'action antimines de la mission a également finalisé son transfert à Tindouf afin de reprendre ses activités opérationnelles”.
Pour rappel, pas moins de 73 agents de la Minurso ont été expulsés par le Maroc en mars 2016 en représailles contre les dérapages verbaux commis par le SG de l'ONU, Ban Ki-moon, lors de son déplacement du 4 au 7 mars du côté de Tindouf et d'Alger, qualifiant le Sahara marocain de "territoire occupé". Un dérapage inédit dans les annales des SG de l'ONU, de l'Autrichien Kurt Waldheim au Ghanéen Koffi Annan, en passant par l'Egyptien Boutros-Boutros Ghali. Ce dérapage a été affronté avec fermeté par les autorités et par le peuple marocains. Une marche millionième a été organisée dimanche 13 mars dernier en protestation contre ces propos scandaleux tenus par le premier responsable de l'ONU, en violation de l'article 100 de la Charte des Nations unies assignant clairement au SG de l'ONU l'obligation de neutralité.