«Votre réélection à la tête du front Polisario se veut un renouvellement de confiance que le peuple sahraoui frère place en votre personne». Tel est le message qui a été adressé par le président algérien Abdelaziz Bouteflika à Mohamed Abdelaziz, à l’occasion de la réélection de ce dernier à la tête du front Polisario.
Un message, que la presse algérienne s’est empressée de relayer à grand renfort de manchettes, mais qui appelle au moins une question. Mohamed Abdelaziz, seul candidat à sa propre succession, a-t-il été réellement «élu» par ce soi-disant «peuple sahraoui» ?
Passons sur la longévité de Mohamed Abdelaziz à la tête du Polisario, pour ne pas parler de cette pseudo-«RASD»! Il est à la tête de ce front depuis au moins quarante ans! De là à parler de «confiance du peuple sahraoui», il n’y a pas photo. Tout le monde sait que Mohamed Abdelaziz n’a pas été «élu», mais imposé par Alger par le biais du fameux Département algérien du renseignement et de la sécurité (DRS) grâce à un plan préétabli déjà dévoilé par Le360.
Même l’heureux «réélu» Mohamed Abdelaziz ne se reconnaît pas dans le message de Bouteflika qui, malgré son accident cérébral diagnostiqué en 2011, n’en rate pas une pour distiller, à grandes doses homéopathiques, sa légendaire haine féroce à l’encontre du Maroc.
Le président Bouteflika, fidèle héritier du boumédienisme pur et dur, ne s’adresse pas tant à Mohamed Abdelaziz qu’au Maroc qu’il a pris le fâcheux plaisir à taquiner depuis qu’il était ministre sous Houari Boumediène jusqu’à aujourd’hui. Une rancoeur anti-marocaine qui n’a pas pris de rides et que les psychologues auront certainement du mal à expliquer. Un véritable cas d’école!