C’est le quotidien Assabah qui relate l’information en Une de son édition de ce mardi 10 avril. Des centaines de Sahraouis, affirme le journal, ont fui les camps de Tindouf de crainte de devenir la cible de l’aile dure du Polisario, à cause de leur prise de position contre les incursions dans les localités de la zone tampon, à savoir Tifariti, Bir Lahlou, Mahbès et Guerguerat.
Assabah rapporte que les menaces de mort contre les dirigeants qui ont critiqué l’escalade polisarienne pèsent aussi sur leurs proches. Ceux qui ont quitté les camps de Tindouf, ajoute le journal, s’étaient inscrits en faux contre Brahim Ghali et son cercle restreint, qui avaient opté pour l’escalade après un cessez-le-feu de 27 ans.
De plus, affirme Assabah, les morts suspectes refont parler d’elles, notamment celles de Mohamed Abdelaziz, ancien chef du Polisario, de Ahmed Boukhari, l’ex-représentant des séparatistes à l’ONU et, plus récemment, celle de Mohamed Ould Salek, soi-disant ministre des Affaires étrangères.
Citant ses sources, le quotidien pointe du doigt la responsabilité des services de renseignement algériens qui poussent la direction du Polisario à se venger de toute personne s’exprimant contre les incursions dans la zone tampon.Les détracteurs de Brahim Ghali et de l’option de l’escalade avec le Maroc ont augmenté leur pression sur la direction du front, au moment où l’armée marocaine s'est mobilisée pour faire face à toute éventualité.
«Une erreur mortelle». C’est en ces termes que les mécontents de la direction qualifient l’escalade actuelle.A ce propos, Rabat avait, à maintes reprises, affirmé que le Royaume ne reculerait devant rien pour rétablir la situation initiale dans la zone tampon, soit dans des territoires marocains dont le Maroc s’est retiré de bonne foi après le cessez-le-feu, à condition que ces zones restent démilitarisées.