La séance parlementaire, qui s’est prolongée jusqu’aux premières heures de vendredi, n’a réuni que 220 des 395 membres de la Chambre des représentants. Parmi les présents, 165 ont approuvé le texte, tandis que 55 voix s’y sont opposées.
Les échanges se sont particulièrement envenimés entre Fouzi Lekjae, ministre délégué chargé du Budget, et les députés du PJD, rapporte Al Akhbar dans son édition du week-end (15 et 16 novembre). Ces derniers ont reproché au gouvernement de recourir à une législation «sur mesure» au profit de certaines entreprises, notamment en matière de droits d’importation appliqués aux composants entrant dans la fabrication des médicaments.
En réponse, le ministre a sommé ses détracteurs de produire des preuves tangibles, s’engageant, si les allégations s’avéraient fondées, à retirer les amendements incriminés et à présenter ses excuses au peuple marocain. Il a précisé que les dispositions du PLF 2026 relatives au secteur pharmaceutique visaient à soutenir l’industrie locale et à réduire le coût des médicaments pour les citoyens. «Pour les médicaments non produits au Maroc, le gouvernement œuvre à diminuer les droits de douane et la TVA, afin d’en rendre l’accès plus abordable», a-t-il souligné.
Selon Al Akhbar, Lekjaa a souligné la nécessité d’équilibrer la stimulation de la production locale avec l’accès juste aux médicaments. Il a défendu la limitation des marges des importateurs comme une mesure clé d’une réforme pharmaceutique globale, visant l’intérêt général plutôt que les intérêts privés.
Les groupes parlementaires de la majorité ont salué une vision économique axée sur la concurrence et la durabilité. Ils ont rappelé que le PLF 2026 consolide le positionnement du Maroc en tant que puissance émergente et promeut une justice territoriale authentique. À l’inverse, l’opposition a déploré un manque d’audace réformatrice et l’absence de solutions innovantes.








