PLF 2024: l’opposition demande une hausse des prix sur les bouteilles d’alcool à boire

Un bar, à l'arrière plan.

Revue de presseAlors que les débats sur le Projet de loi de finances 2024 ont actuellement cours au Parlement, les différents groupes parlementaires de l’opposition à la Chambre des représentants demandent au gouvernement d’augmenter les prix des différentes bouteilles d’alcool à boire. Une revue de presse d’Assabah.

Le 13/11/2023 à 18h41

Selon plusieurs députés de l’opposition, l’augmentation du prix des alcools à boire ne se répercutera pas sur la consommation qui en est faite, et pourra même permettre à l’État d’engranger des recettes importantes.

Assabah précise, ce mardi 14 novembre 2023, que «les supputations véhiculées par les députés dans la salle n° 11 qui abritait les débats, laissaient entendre que l’augmentation sera de trois dirhams pour les bières, cinq dirhams pour le vin et quarante dirhams pour les whiskies», sans plus de précisions.

Ces propositions, selon le quotidien, devraient être confirmées par le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, et seraient donc ensuite introduites dans le projet, ultérieurement soumis à l’examen et l’approbation des membres de la Chambre des conseillers, qui pourraient revoir certains amendements.

En attendant une intervention sur cette question par les conseillers de la deuxième Chambre, Assabah rappelle que le PLF 2024 prévoit «une hausse de la Taxe intérieure de consommation (TIC) sur les boissons alcoolisées, de 850 à 1500 dirhams par hectolitre pour les vins; de 1150 à 2000 dirhams par hectolitre pour les bières; et de 18.000 à 30.000 dirhams par hectolitre pour les alcools éthyliques».

Au cours des débats, indique le quotidien, «le président du Groupement parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD) à la chambre des représentants, Abdellah Bouanou, s’est interrogé sur la question des factures qui ne sont pas livrées aux acheteurs des boissons alcoolisées dans les grandes surfaces de vente».

S’étant livré à de nouvelles remarques explicatives, Abdellah Bouanou a, selon plusieurs interlocuteurs interrogés par Assabah, «provoqué des rires aux éclats dans la salle, après avoir affirmé qu’il avait, lui-même, testé ce circuit».

Une explication lui a ensuite été donnée par Aziz Lebbar, membre du Parti authenticité et modernité (PAM), qui lui a expliqué que «les grandes surfaces de vente ne livrent pas de factures, car les lois interdisent la vente d’alcool aux Marocains musulmans, alors même qu’ils consomment des milliers de bouteilles par an»

Le député du PAM faisait par là allusion aux 100 millions de litres de boissons alcoolisées (différentes marques de bières, de vins et d’alcools distillés) consommés au Maroc.

Il s’agit là, a ajouté Driss Sentissi, quant à lui député du Mouvement populaire (MP), d’un marché caractérisé par «une hypocrisie qu’une étude scientifique devrait étudier».

Par Mohamed Younsi
Le 13/11/2023 à 18h41