PJD-PAM: Les propos de Rabbah suscitent la polémique

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Revue de presseKiosque360. Les déclarations de Aziz Rabbah concernant un éventuel rapprochement avec le PAM suscitent une grande polémique au sein du PJD. Des leaders l'ont cloué au pilori, rappelant qu'une alliance avec le parti fondé par El Himma constituait une ligne rouge à ne pas franchir.

Le 17/11/2014 à 06h25

“Les déclarations de Rabbah sur un éventuel rapprochement entre le PJD et le PAM suscitent la colère au sein du PJD”. C'est le titre qu'a choisi Akhbar Al Yaoum en Une de ce lundi 17 novembre pour rendre compte des répercussions d'une interview, à paraître ultérieurement, du ministre de l'Equipement et du transport, Aziz Rabbah. Selon le quotidien que dirige Taoufik Bouchrine, les propos du jeune ministre PJD ont suscité une grande colère parmi les militants et dirigeants du parti de la Lampe. Khalid Rahmouni, l'un des dirigeants PJD, déclare que toute alliance avec le PAM reste une ligne rouge à ne pas franchir pour son parti. “Le secrétaire général du parti est le porte-parole officiel du PJD, et il a répété à maintes reprises que ce parti (Le PAM) doit se dissoudre parce qu'il a un agenda autoritaire”, poursuit Khalid Rahmouni, cité par Akhbar Al Yaoum.

Mais un autre leader PJD, sous le sceau de l'anonymat, déclare au journal que Aziz Rabbah ne doit pas être mis au ban avant la publication de l'interview qu'il a donnée à Assabah. Pour ce leader, la position du ministre PJD n'est pas différente de celle des autres dirigeants du parti à propos des islamistes qu'ils disent ouverts à toutes les formations politiques, y compris le PAM. Clarification de grande utilité: le PJD a toujours conditionné ses alliances au comportement de leurs éventuels alliés, notamment lors des échéances électorales. “Les prochaines élections communales nous permettront d'en savoir plus sur les intentions du PAM”, explique le dirgeant PJD à Akhbar Al Yaoum.

Il était une fois le RNI et Mezouar !

Assabah, dans son édition du week-end, et en Une, avait donné un avant-goût de l'interview d'Aziz Rabbah, publiée ce 17 novembre. Le ministre PJD y affirme que la vie politique marocaine est conditionnée par trois constantes (Islam, Monarchie et intégrité territoriale, NDLR). Quant au reste, comme le dit de belle manière le jeune dirigeant PJD, il n'y a jamais d'amitiés ou d'inimitiés durables, car c'est l'intérêt du pays qui prime. Et il n'a pas tort. Abderrahmane Youssoufi, chef du gouvernement de l'alternance, avait fait beaucoup de concessions (entre autres, accepter Driss Basri dans la composition du gouvernement) pour assurer la transition démocratique du pays. Et Abdelilah Benkirane aura appris plus d'une leçon: après le retrait de l'Istiqlal de la coalition gouvernementale, il n'a eu d'autre choix que celui de s'allier au RNI de Salaheddine Mezouar, son pire ennemi et meneur du fameux G8 avant les élections du 25 novembre 2011. 

Par Abdeladim Lyoussi
Le 17/11/2014 à 06h25