PJD: les pro-Benkirane se lancent dans la bataille des recours

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Revue de presseKiosque360. La tension monte d'un cran entre les pro-Benkirane et ceux qui s'opposent à un troisième mandat à la tête du PJD pour le SG sortant. Ses partisans ont entrepris de saisir les instances d'arbitrage du parti islamiste.

Le 04/12/2017 à 19h15

A quelques jours de la tenue du huitième congrès national du PJD, qui aura lieu les 9 et 10 décembre, la bataille fait rage entre les pro-Benkirane et ceux qui s'opposent à ce qu'il rempile à la direction pour un troisième mandat.

Al Akhbar, dans son édition de ce mardi 5 décembre, rapporte que les partisans de Abdelilah Benkirane brandissent la carte des recours en réaction à la décision du secrétariat général qui, samedi dernier, a déclaré tourner définitivement la page Benkirane, affirmant que seul le Conseil national était habilité à fixer l'ordre du jour du prochain congrès. Et le journal d'ajouter que les pro-Benkirane ont adressé des recours à l'Instance nationale d'arbitrage du parti, dans l'espoir de la voir rectifier le tir et permettre l'examen de l'amendement de l'article 16 des statuts internes du PJD.

Certains partisans de l'ancien chef du gouvernement menacent même de recourir à la justice pour invalider les décisions du dernier Conseil national, ainsi que celles qui pourraient éventuellement être prises lors du congrès national, le week-end prochain.

Dans toute cette bataille rangée entre frères, certains dirigeants essaient de trouver des solutions médianes. C'est le cas, écrit Al Akhbar, de Habib Choubani, ancien ministre des Relations avec le Parlement et actuel président de la région Draâ-Tafilalet. Ce dernier, à en croire le journal, aurait proposé une sortie honorable à Benkirane en envisageant de lui donner la présidence du Conseil national, actuellement présidé par Saâd-Eddine El Othmani, avec de larges prérogatives et une totale autonomie par rapport au secrétariat général.

Al Massae évoque également, dans son édition du même jour, cette bataille entre les bases et les dirigeants du PJD. Le journal souligne, à ce propos, que des recours ont été adressés aussi bien à l'instance nationale d'arbitrage qu'à Jamaâ Moâtassim, président du prochain congrès national et directeur de cabinet de Saâd-Eddine El Othmani.

Ce dernier s'est d'ailleurs, une nouvelle fois, exprimé sur le sort de Benkirane. Lors d'un meeting électoral à Dcheira, dans le sud du pays, Saâd-Eddine El Othmani a fait l'éloge du SG sortant en déclarant qu'il n'était pas "fini", qu'il était un "zaïm national" et qu'il pourrait revenir à la direction du parti. 

Par Moncef El Fassi
Le 04/12/2017 à 19h15