Des associations de protection des biens publics ont appelé à l’ouverture d’une enquête judiciaire sur les violations et les abus révélés par la Cour des comptes dans son rapport relatif à l’audit des comptes des partis politiques.
C’est ainsi que l’Association marocaine de protection des deniers publics (AMPDP) a déposé une plainte à ce sujet auprès de la présidence du ministère public, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 8 mars. Dans cette plainte, l’AMPDP demande «l’ouverture d’une enquête judiciaire approfondie sur la falsification, la dilapidation et le détournement des deniers publics commis par certains responsables de partis politiques».
Ladite association demande au président du ministère public de donner ses instructions à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) pour auditionner les responsables des partis politiques mentionnés dans le rapport de la Cour des comptes qui «seraient impliqués dans des malversations financières tombant sous le coup du code pénal».
L’AMPDP sollicite également l’audition des responsables des cabinets d’études qui ont travaillé pour certains partis politiques ainsi que les imprimeurs qui ont imprimé ces publications. La plainte qui a été déposée contre X énumère de nombreuses irrégularités dont «la non-présentation des documents justifiant les dépenses de la subvention publique, des dépenses qui dépassent le plafond autorisé légalement, la collecte de grosses sommes en espèces et le refus de restituer les montants injustifiés en dépit des recommandations de la Cour des comptes».
D’après Al Ahdath Al Maghribia, la plainte évoque la réalisation par certains partis politiques d’études qui ne sont pas conformes aux critères scientifiques et juridiques et le «transfert de l’argent y afférent sur les comptes de certains dirigeants de partis ou leurs proches».
L’AMPDP dénonce également la non-présentation des documents justifiant les ressources propres de certains partis politiques: «Le rapport de la Cour des comptes révèle de nombreuses données qui constituent une base juridique pour ouvrir une enquête judiciaire approfondie sur la dilapidation, le détournement des deniers publics et la falsification de documents», conclut la plainte de l’AMPDP.