La sortie médiatique irresponsable et futile du chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel, a eu le mérite d’unir la majorité et l’opposition marocaines, souligne le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 25 octobre. Le sujet a animé le début de la séance des questions orales, durant laquelle aussi bien les groupes parlementaires de la majorité que de l’opposition ont exprimé leur indignation face aux propos de Messahel, qui a accusé le Maroc de «blanchir l’argent du haschich en Afrique».
Les présidents des groupes parlementaires estiment, dans une déclaration faite au nom des groupes de la majorité, que les propos du ministre algérien visent à exporter la crise interne que vit son pays et à détourner l'attention de la situation dramatique que connaissent, en Algérie, les secteurs économiques, sociaux et politiques. Le ministre algérien tente, de même, de masquer les défaites diplomatiques d'Alger, notamment au niveau de l’Afrique, estiment les parlementaires marocains. Cité par le journal, le président du groupe de la Justice et du développement à la Chambre des représentants, Driss El Azami, relève que la sortie du chef de la diplomatie algérienne n’est jamais que l'expression du plan fomenté par les autorités algériennes «pour faire obstruction à la construction du grand Maghreb comme bloc régional capable d’apporter des réponses collectives à plusieurs défis stratégiques pour la région».
Le président du groupe du PJD ajoute que ces déclarations traduisent l’ignorance de tout ce que le Royaume a accompli sur les volets économique, politique et social, ainsi que sur le volet de ses relations extérieures. Il note, par ailleurs, que ces propos ont également pour but de perturber la visite de l'Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara et le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine.
De son côté, le parti Authenticité et modernité (PAM) dénonce fortement ces propos «irresponsables» à travers le président de son groupe parlementaire, Mohamed Chororo. Ce dernier indique que les déclarations du ministre algérien «n'impacteront ni les relations maroco-africaines ni les relations maroco-algériennes, ajoutant que les allégations fallacieuses ne pourront cacher les problèmes réels que vit le pays voisin, problèmes qui touchent une large catégorie de la population algérienne».