C'est visiblement la course entre les députés suite à l’ouverture des appels à candidature pour des postes de responsabilité à la Chambre des Représentants dans le cadre la restructuration de l’hémicycle, croit savoir le quotidien arabophone Assabah dans son numéro de ce lundi 10 novembre. Citant des sources bien informées, le journal rapporte que l’annonce faite pour occuper ces nouveaux postes a poussé des parlementaires à se mobiliser pour proposer leurs proches qui, selon le quotidien, remplissaient des fonctions dans les bureaux des groupes parlementaires, ajoutant que ces coups de pouce avérés « remettent en question le principe de l’égalité des chances ».
Selon la publication, les nouvelles fonctions concernent les postes de Directeur des ressources humaines et affaires financières, du Directeur des relations étrangères et de la coopération et du Directeur chargé de la communication et de la planification. Ces trois départements ont été crées dans le cadre de la nouvelle restructuration de la première Chambre pour lui conférer plus d’efficacité et d’efficience. La question des recrutements au sein de l’enceinte parlementaire ne passe pas sans susciter la polémique. Et pour cause, l’intervention des députés pour embaucher leurs proches à la faveur de la logique d’appartenance partisane. La preuve en est, cette marée de fonctionnaires à vocation partisane, dont la majorité sont des fonctionnaires fantômes.
Cette situation , qui fait fi à la légalité, a amené le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Cheikh Biadillah à envoyer des missives auxdits employés exerçant au sein de structures partisanes pour rejoindre leurs postes de travail, rappelle Assabah. Le scandale des recrutements suspects avait plané sur la Chambre des représentants lors de la session printanière précédente en raison de différends au sein même du groupe istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme à la chambre des conseillers. Des prises de bec ont eu lieu entre le 2-ème vice-président de la Chambre des Conseillers, Faouzi Benallal et l’istiqlalien, Abdessamad Qaiouh, accusé de recruter son fils à la deuxième chambre pour s’apercevoir qu’il s’agit bel et bien de quatre personnes embauchées sur intervention aussi bien des partis de la majorité que de l’opposition.
Si cette affaire de recrutement suspect entache l’organe législatif, censé être un modèle à suivre en matière de transparence, d’équité et de respect des règles de droit, qu’en est-il du reste.