Ils perçoivent leur salaire mensuel sans faire le déplacement à l’Hémicycle. Bien plus, ils voyagent à l’étranger sans autorisation des services compétents au niveau de l’institution législative.
"Ils", ce sont des fonctionnaires fantômes qui pullulent au Parlement. Le phénomène a pris des proportions alarmantes. Chose qui a poussé une certaine partie «bienfaitrice» à établir la liste de tous les fonctionnaires fantômes et de la remettre au président de la Chambre des représentants, Habib El Malki.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce week-end des 18 et 19 février, des femmes de politiciens, des proches de leaders politiques et d’autres personnes recrutées dans le cadre du clientélisme partisan figurent sur cette liste.
Et de préciser que le nouveau président de la première Chambre, qui a déjà pris l’initiative de réorganiser son cabinet et de revoir les structures internes de l’institution, serait intraitable sur cette question qui ternit l’image du Parlement.
Dans ce sens, poursuit la publication, des mesures draconiennes seront prises à l’encontre de toute personne qui perçoit un salaire de l’Etat sans se rendre à son travail. Ces mesures disciplinaires pourraient toucher également des responsables au niveau du service du personnel qui fermaient les yeux sur ce phénomène, surtout le secrétaire général de la Chambre des représentants qui a été nommé à ce poste par l’ancien président Abdelouahed Radi.
En plus de ce phénomène des "fantômes", d’autres fonctionnaires mettent à profit ce «chômage technique» de la Chambre des représentants pour passer toute la journée dans les cafés jouxtant l’Hémicycle.
Et le quotidien de s’interroger sur la réussite de cette opération de lutte contre ce phénomène, surtout que la Chambre des conseillers avait déjà perdu cette bataille contre les fonctionnaires fantômes.
A noter que le nombre des fonctionnaires de la Chambre des conseillers est nettement supérieur à celui des Conseillers composant ladite Chambre.