Parlement européen: nouveau camouflet pour le quarteron anti-marocain

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Le quarteron anti-marocain au Parlement européen a essuyé, mardi, un nouveau camouflet avec le rejet d’un amendement au projet de budget de l’Union européenne (UE) pour l’année 2017 voulant accorder une nouvelle aide aux séparatistes.

Le 30/08/2016 à 12h04

Rejeté à une large majorité, l’amendement introduit par trois eurodéputés de l’extrême gauche, qui ont l’habitude de célébrer des victoires à la Pyrrhus au Parlement européen, prétendant «défendre la cause des réfugiés du Sahara», visait à injecter à cette fin une enveloppe de 150 millions d’euros dans le budget de l’Union pour l’année prochaine.

D’emblée, la députée Gill Neena, rapporteur pour la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen, a souligné avant l’ouverture des votes des différents amendements au projet de budget que les fonds de l’Union européenne iront aux partenaires sérieux de l’UE dans la lutte antiterroriste et dans le développement durable, notamment en Afrique, ainsi que pour résoudre les problèmes liés à l’immigration et à la déradicalisation.

Expliquant à la MAP les raisons du rejet par la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen de l’amendement en question, l’eurodéputé Cristian Dan Preda a souligné que «les coups qui viennent de l’extrême gauche et qui veulent faire de la question du Sahara un grand problème politique sont inacceptables, alors que le Maroc déploie énormément d’efforts pour le développement de cette région».

«On doit respecter notre partenaire, le Maroc et apprécier les efforts déployés par nos partenaires marocains dans cette région et ne pas céder aux coups politiques des partis de l’extrême gauche», a insisté le député européen du groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens). Dan Preda a également affirmé que l’UE ne va pas continuer à financer un mouvement séparatiste qui dilapide l’argent du contribuable européen, surtout que l’affaire du détournement par le Polisario de l’aide humanitaire, dévoilée par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), est toujours sur la table.

L’affaire des détournements massifs de l’aide humanitaire européenne, destinée aux séquestrés des camps de Tindouf, revient ainsi au devant de la scène. L’aide européenne est estimée à 10 millions d'euros. Elle est accordée chaque année par la Commission européenne et censée parvenir aux populations des camps de Tindouf.

Le rapport de l'OLAF, dévoilé en 2015, souligne en effet que des quantités diverses de l'assistance financée par la Commission européenne sont détournées de leurs destinataires depuis plusieurs années par le Polisario. Ce document précise que l'une des causes de ce trafic à grande échelle est le manque de visibilité quant au nombre exact des bénéficiaires car jamais un recensement de la population des camps n'a été organisé.

La question du recensement constitue aussi une préoccupation majeure de l’Union européenne. A Bruxelles, eurodéputés, experts et responsables européens ne cessent d'attirer l'attention de l’UE sur l'urgence de connaître le nombre exact des bénéficiaires de l’aide européenne. A chaque passage devant la Commission du contrôle budgétaire du Parlement européen, cette question est soulevée par les eurodéputés qui attirent l’attention de l’UE sur ces irrégularités, pointant du doigt l’implication d’Alger et sa persistance à faire durer impunément le drame des séquestrés sur son propre territoire pour en tirer profit en refusant notamment d‘organiser un recensement des populations des camps.

D'ailleurs, des députés européens ont récemment relevé qu’Alger continue d'imposer des taxes sur l’aide humanitaire européenne destinée aux séquestrés de Tindouf et ont attiré l’attention de la Commission européenne sur le caractère «inacceptable» de cette pratique.

Le commissaire européen à l’aide humanitaire, Chrístos Stylianides, avait fait savoir dans ce contexte que «jusqu'au début de l'année 2016, les achats destinés à être distribués sous forme de dons aux réfugiés sahraouis, faits sur le territoire algérien, étaient encore soumis à la TVA locale dont le taux varie en fonction des produits». Il a rappelé qu’entre 2010 et 2014, la Commission européenne a évalué le montant de la TVA payé à l’Algérie sur les achats locaux de marchandises à destination des populations des camps de Tindouf à un million d'euros, soit une moyenne de 200.000 euros par an, équivalent à 2% du montant annuel de l'aide fournie par l'Union européenne.

Le 30/08/2016 à 12h04