Le Parti authenticité et modernité (PAM) et l'Union socialiste des forces populaires (USFP) ont déterré la hache de guerre après un moment de répit. Cette fois, c'est le Parlement qui a été le théâtre d'un nouvel épisode de tir à la corde entre les deux partis rivaux, qui n'ont jamais caché leur animosité l'un envers l'autre.
Al Ahdath Al Mgrhibia, qui rapporte cet énième bras de fer entre les deux formations politiques dans son édition de ce mercredi 13 décembre, souligne que c'est le dépudé PAM, Abdellatif Ouahbi, qui a délenché les hostilités. En effet, lors de la séance des questions orales, ce dernier a consacré une partie du temps qui lui était imparti pour poser une question à Aziz Rebbah, ministre de l'Energie, des mines et du développement durable, et adresser des féliciations "bizarres" au président du groupe parlementaire du PJD. "Je félicite le président du groupe parlementaire du PJD d'avoir occupé les premières places des candidatures pour le secrétariat général. J'insiste sur votre crédibilité et vore sérieux, surtout que vous avez beaucoup souffert en défendant l'indépendance du parti", a-t-il dit.
La députée de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Hanane Rihab, ne l'a pas entendu de cette oreille et s'est sentie comme visée. Elle a incité Ouahbi à "cesser de s'immiscer dans les affaires internes des partis".
Le député PAMiste a enfoncé le clou, en assénant à l'adresse du parti de la Rose: "Ils se sentent offusqués parce qu'ils ont perdu l'indépendance de la décision partisane. Nous n'avons aucune leçon à recevoir", a-t-il dit, insistant sur le fait que l'USFP ne dispose plus de groupe parlementaire.
Des députés USFPéistes se sont élevés contre ces propos qu'ils ont dénoncés vigoureusement. Ce qui a créé une grande cacophonie au sein de l'hémicycle, indique Al Ahdath. Ce fut par la suite au tour du parlementaire PJDiste, Abdellah Bouanou, de prendre la parole, pour s'en prendre à Ouahbi et au PAM. "Nous connaissons fort bien qui sont les partis indépendants et ceux qui ne le sont pas. La leçon d'hier (ndlr: élection du SG du PJD) est une véritable leçon pour tout le monde", a-t-il déclaré.
Il a fallu du temps pour que les esprits se calment et que les débats au sein de l'hémicycle reprennent leurs cours normal. Mais les députés ont continué à se regarder en chiens de faïence.