Parlement: des députés polygames privés de salaire depuis octobre

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Revue de presseKiosque360. Des députés ont révélé que leur statut de polygame les avait privés de leurs indemnités depuis octobre 2016, l'administration parlementaire leur ayant demandé de communiquer l'identité de l'épouse "favorite" pour que celle-ci puisse défendre les intérêts des ayants droit.

Le 10/02/2017 à 01h15

C'est une information pour le moins insolite que nous livre Assabah dans son édition de ce vendredi 10 février. "La polygamie prive des députés de leurs indemnités et la trésorerie générale décide de saisir leurs salaires suite à des injonctions de tribunaux", titre en effet le journal qui déplore, d'ailleurs, que des députés ignorent la réglementation en vigueur au Parlement. Celui-ci les invite ainsi à fournir l'identité d'une seule épouse, condition qui leur permet d'être en conformité avec la loi pour pouvoir recevoir leurs émoluments et assurer un bon suivi social des héritiers. "Ces députés polygames sont incapables de désigner l'épouse qu'ils préfèrent pour représenter les ayants droit en cas de décès", regrette Assabah.

Par ailleurs, le quotidien casablancais revient sur les verdicts de tribunaux qui ont annoncé la saisie des salaires de ces députés. L'administration de la Chambre des représentants assure en outre n'avoir pas débloqué, depuis octobre, les salaires des députés dont les dossiers restent incomplets.

Selon Assabah, plus de 100 députés auraient récemment protesté auprès de Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, pour n'avoir pas obtenu leurs indemnités alors qu'ils estiment avoir répondu à "toutes les conditions" de la direction des ressources humaines de la 1re Chambre qui a commencé, le 25 janvier, à verser les émoluments. Une première tranche de 36.000 dirhams a ainsi été débloquée, suivie d'une autre de 82.000 dirhams.Et Assabah d'ajouter, sans cependant citer ses sources, que la"trésorière générale vient de bloquer et saisir les salaires de certains conseillers de la seconde Chambre du Parlement au motif d'honorer des jugements de tribunaux". 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 10/02/2017 à 01h15