Ce sera certainement le feuilleton de la prochaine rentrée parlementaire. Les députés, menacés de ponctions sur leurs salaires en cas d'absences injustifiées, semblent se révolter contre cette décision. En effet, rapporte Al Massae dans son numéro du mercredi 20 septembre, cette décision, prise par le bureau dirigeant de la Chambre des représentants, a créé un tollé parmi les députés.
Plusieurs d’entre eux tentent ainsi, depuis quelques jours, de faire du lobbying pour que la direction du Parlement fasse marche arrière. Et ce sont particulièrement les parlementaires «fantômes», concernés par cette mesure, qui se sont soulevés, notamment avoir appris que le bureau comptait bien appliquer la disposition prévoyant la lecture, au début de chaque séance de questions orales, des noms des parlementaires absents, de manière à ce que l’opinion publique soit informée de l'identité des députés manquant d'assiduité.
Pourtant, fait remarquer Al Massae, les dispositions du règlement intérieur de la Chambre des représentants sont on ne peut plus claires à ce propos: les noms des absents doivent bel et bien être annoncés, au début de chaque séance, par le président. Cette disposition n’a cependant jamais été appliquée jusqu'ici. Se basant sur des sources au sein du bureau dirigeant de la première Chambre, Al Massae affirme, à ce propos, que Habib El Malki a eu carte blanche pour désormais appliquer, de manière stricte, les dispositions du règlement intérieur, particulièrement celles liées aux absences. Ce sera une manière d’instaurer une discipline au sein d'une institution censée donner l’exemple.
En attendant, le journal rapporte que les séances du Parlement enregistrent, en moyenne, l’absence injustifiée d’une centaine de députés. Et aucune mesure disciplinaire n'a jusqu'à présent prise à leur encontre.