Abdelilah Benkirane a mis en exergue la politique financière et budgétaire de son gouvernement. "Notre économie, grâce à Dieu, a évité la grave crise qu'ont connue d'autres pays. De nombreuses lois ont vu le jour pour encadrer ce secteur qui a connu une mise à niveau", a déclaré Benkirane, ce mardi, lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale du gouvernement. Cette séance qui a commencé par un inévitable clash entre l'opposition et la majorité s'est déroulée en présence d'une délégation de l'ONG Transparency international, conduite par son présidente Huguette Labelle.
Le chef du gouvernement garde son calme
Détendu, Benkirane a promis de ne pas répondre aux "provocations". "Les choses changent progressivement et positivement au Maroc. Tout ne peut être fait brusquement. L'équilibre macro-économique doit être préservé coûte que coûte", a-t-il indiqué. Et d'ajouter : "Nous avons élaboré de nombreux textes de lois et révisé notre arsenal pour consolider le secteur financier, notamment en matière de contrôle des assurances, de prévention contre les crises financières, de marchés boursiers et de capitaux". Au sujet de fardeau de la dette, le chef du gouvernement a indiqué implicitement que sa majorité a hérité de ce problème car en novembre 2013 elle s'élevait à 722 milliards de dirhams, en hausse de 2,5% par rapport à la même période de l'année dernière.L'opposition a rejeté en bloc le plaidoyer de Benkinrane à l'exception de l'USFP qui a reconnu que le secteur des finances n'est pas attaquable, sauf la mesure d'amnistie décrétée par la majorité en faveur des avoirs transférés illégalement à l'étranger. "L'opinion publique veut savoir plus sur cette amnistie et sur la liste", a déclaré Ahmed Zaidi, chef du groupe parlementaire de l'USFP. L'Istiqlal a encore donné un "zéro" au gouvernement, notant que "rien n'a été fait dans le domaine des finances". Le PAM a regretté l'absence de confiance qui s'est installée dans les milieux d'affaires. Le PJD et le RNI (partis de la majorité) ont accordé un encouragement au gouvernement citant le FMI et des experts qui ont salué les mesures prises par le gouvernement.